Les animatrices rappellent les consignes de sécurité et de soin à apporter aux ânes. Une corde est posée au sol derrière l’animal pour indiquer physiquement qu’il est interdit de se tenir derrière l’âne. Les enfants reçoivent ensuite une petite brosse et commencent à s’occuper de leur équidé. En cette période de l’année c’est l’effervescence à l’Asinerie de l’O à Habay, enfants et adolescents viennent en stage découvrir comment s’occuper des animaux et réaliser diverses activités en intérieur et en extérieur.
Un des 35 ânes de l’Asinerie de l’O. © RTBF – Anaïs Stas
Les activités à l’Asinerie partent toutes du principe de découverte totale. "L’âne n’est pas décoratif. On ne vient pas juste pour le monter. On apprend d’abord à connaître son âne avant de réaliser l’activité. Il a besoin d’être brossé, nettoyé, nourrit" explique la directrice Maïté Sondag.
Une animatrice prend soin des pieds d’un âne. © RTBF – Anaïs Stas
Ce n’est qu’une des nombreuses facettes de cette asbl qui propose également, depuis sa création il y a 21 ans, des activités aux personnes porteuses de handicap comme l’âsino-médiation ou l’âsino-motricité.
Mi-mars un centre de jour pour personnes porteuses de handicap mental léger à modéré ouvrira ses portes. Nommé Liâne, le projet permettra d’accueillir jusqu’à 15 personnes par jour. En plus des activités classiques avec les ânes et de développement personnel, le cœur du projet se situe dans l’inclusion, la rencontre et le partage. "Par exemple, des enfants qui viennent en excursion ou en stage, on peut imaginer que ce sera un des bénéficiaires qui va présenter les animaux, expliquer comment en prendre soin" détaille, enthousiaste, Maïté Sondag, directrice de l’Asinerie de l’O.
Maïté Sondag directrice de l’Asinerie. © RTBF – Anaïs Stas
"Permettre aux enfants non porteurs de handicap de rencontrer d’autres personnes porteuses de handicap, c’est vraiment quelque chose de très important pour nous. Dès le plus jeune âge on scinde les publics avec d’un côté l’enseignement spécialisé et de l’autre l’enseignement classique. Ici, c’est permettre la rencontre pour ne pas avoir peur de la différence à l’âge adulte".
Pour mener ce projet à bien, une personne sera engagée dès la mi-mars, une autre viendra renforcer l’équipe quand le centre tournera à temps plein. Le centre de jour sera ouvert du lundi au vendredi, pour un à cinq jours par bénéficiaire selon les besoins et envies. "Nous avons mené ce projet suite à de nombreuses demandes. On manque de places dans la région. Du coup, les jeunes, après 18 ans n’ont d’autres choix que de rester chez eux. Ici une nouvelle possibilité est ouverte". Le projet Liâne ne sera pas autonome financièrement. Il sera en partie financé par l’AVIQ et en partie par les autres activités de l’Asinerie.
C’est l’heure du petit-déjeuner à l’Asinerie. © RTBF – Anaïs Stas
Luxembourg, le journal de 7H30
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