Belgique

L’avenir du rail pour les 10 prochaines années scellé dans les nouveaux contrats de gestion de la SNCB et d’Infrabel

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Par Belga, édité par Marine Lambrecht

Trente pour cent de hausse des voyageurs, deux fois plus de transport de marchandises, dix pour cent de trains en plus, ou encore un renouvellement en profondeur de la flotte de véhicules. Il s’agit là des principales évolutions annoncées dans les contrats de gestion de la SNCB et d’Infrabel adoptés vendredi par le conseil des ministres. "Un moment historique", s’est félicité le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet.

Les précédents contrats de gestion, conclus en 2008, ont expiré il y a près de 10 ans. Les nouveaux fixent le cap et les moyens dévolus au rail belge pour la décennie à venir. D’ici 2032, la SNCB vise une augmentation de l’offre de trains de 10% qui se traduira par 40% en plus de correspondances, une hausse de 25% de l’offre de trains S, davantage de trains en début et en fin de journée ainsi que le samedi, ainsi qu’une desserte importante des aéroports de Brussels Airport et de Charleroi.

Plus de voyageurs, plus de places de parking à vélo

Dans le même temps, le nombre de voyageurs devra croître de 30%, avec une amélioration "considérable" de l’expérience clients via une offre tarifaire portant une attention particulière pour les jeunes, les seniors, les personnes vulnérables et les groupes.

Pour l’accueil des voyageurs, le nombre actuel de gares intégralement accessibles sera doublé pour arriver à 176 gares d’ici 2032, ce qui permettra de toucher près de 80% des voyageurs, et 40% de places de parking supplémentaires pour les vélos seront proposées.

Côté matériel, la moitié de la flotte sera renouvelée d’ici dix ans. Objectif : 100% de trains équipés d’air conditionné, chaque train équipé d’une voiture multifonctionnelle et une augmentation de 50% du nombre de places pour vélos. Financièrement, la SNCB vise, grâce à des gains de productivité de 4,5% par an, une baisse significative de sa dette, pour atteindre 1,6 milliard d’euros à l’horizon 2032 ​ (soit une diminution de 800 millions d’euros).

Elle table sur une croissance de 40% de ses recettes grâce à la hausse attendue du nombre de voyageurs. Pour atteindre ces objectifs, la SNCB investira plus de 9,2 milliards d’euros au total : 4,2 milliards dans le matériel roulant, 1,4 milliard dans les ateliers, 1,8 milliard dans l’accueil des voyageurs et accessibilité des gares, 1,2 milliard dans la digitalisation et près de 600 millions dans les bâtiments et investissements divers.

"Il y aura clairement un avant et un après 2022 pour le rail et pour notre mobilité en Belgique", se félicite M. Gilkinet. "Jamais le secteur ferroviaire n’aura reçu autant de moyens et des objectifs aussi clairs et ambitieux."

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