Adulé par certains, respecté par tous, Roger Federer va tirer un trait vendredi soir sur près de 25 années d’une carrière exceptionnelle dans le tennis en s’offrant comme bal d’adieu un double avec celui qui fut son plus grand rival, Rafael Nadal, à la Laver Cup, à Londres.
"Je ne sais pas si j’arriverais à gérer tout ça", a admis le Suisse, jeudi en conférence de presse, alors qu’on lui demandait s’il appréhendait la vague d’émotions qui le submergerait nécessairement à différents moments de cette journée unique.
"J’ai eu des moments plus durs par le passé, j’ai été parfois horriblement nerveux, au cours de toutes ces années, avant des matches", a-t-il souligné.
Avec 157 finales en carrière, dont 31 en Grand Chelem, pour 20 titres, dix aux Masters et même une – perdue- aux Jeux olympiques, on pourrait le penser immunisé contre le trac. Mais le fait que celui-ci n’ait jamais disparu explique sans doute sa longévité inégalée au sommet.
"Je pouvais vraiment arriver à chaque fois et dire + j’espère gagner ce tournoi + pendant, je ne sais pas, quinze ans ou plus. Cela a été un privilège", a-t-il aussi raconté.