Diables Rouges

L’avis d’un observateur éclairé de la Squadra : "Depuis l’Euro, l’Italie décompresse un peu"

L’Italie, juste avant son match face aux Diables Rouges lors du dernier Euro. Quel visage offrira-t-elle à ses supporters ?

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Par Eby Brouzakis

Valentin Pauluzzi est le correspondant permanent en Italie pour L’Equipe et France Football. Il nous décrypte la formation qui, chez elle, défiera ce dimanche, des Diables Rouges en quête de reconnaissance.

Valentin, l’Italie a chuté face à l’Espagne après une longue série de matches sans revers. Comment cette défaite a été perçue chez les tifosis ?

" En fait, comme souvent après avoir brillé dans une grande compétition, on observe une forme de décompression. Il y a effectivement cette série de 37 matches sans défaite mais vous savez lors des 6 dernières rencontres de l’Italie, et j’inclus la demi et la finale de l’Euro, je constate que l’Italie n’en a remporté qu’une seule. La demi et la finale s’étant soldée par des séances de tirs au but. Ensuite il y a eu deux matches nuls face à la Bulgarie et la Suisse en éliminatoires et la défaite face à l’Espagne. La seule victoire finalement c’était face à la Lituanie, un adversaire assez modeste. Dans le contenu, l’Italie est un peu moins brillante que lors du début de l’Euro. Mais elle reste joueuse. J’ajoute que face à l’Espagne, il y a eu un fait de match important : l’exclusion de Bonucci à la 37e. Elle a conditionné la suite du match. Mais au-delà de cela, je constate que certains titulaires habituels plafonnent un peu. Et il y a peu de solutions de rechange. Mancini, par reconnaissance envers ses champions d’Europe, a continué à miser sur l’équipe qui a remporté l’Euro. Et là il se dit qu’il devra insuffler un peu de sang neuf. "

Quels sont ces cadres dont vous parlez qui sont un peu dans le creux ?

Jorginho, le métronome, est moins efficace. Peut-être se repose-t-il sur ses lauriers après cette saison à l’issue de laquelle il a tout remporté ? Insigne, le créateur, a un peu plus de mal. Et devant, en l’absence d’Immobile et de Belotti blessés au dernier match, c’est compliqué. Et pourtant ils ne possèdent pas des stats énormes avec l’Italie. Pour s’adapter, Mancini joue avec faux 9 et un ailier qui peut être Bernadeschi par exemple. Ça ne fonctionne pas vraiment. J’ajoute que les latéraux derrière plafonnent. Di Lorenzo par exemple. Emerson, qui remplace Spinazzola, ne progressera plus vraiment. "

Peut-on dès lors s’attendre à des essais ce dimanche face à la Belgique ?

" Oui. Cela reste une belle affiche, un match à enjeu face à une équipe qui occupe la première place au classement de la FIFA. Ça pourrait être un test probant pour de nouveaux joueurs. Mancini devrait aligner dès le coup d’envoi, 4 ou 5 joueurs qui ne sont pas champions d’Europe. On devrait voir à droite Davide Calabria de l’AC Milan. Il aurait déjà pu faire partie des vingt-six à l’Euro. A gauche, Federico Dimarco de l’Inter devrait entrer en ligne de compte. Il n’avait jamais été appelé jusque-là. Pellegrini, buteur face à l’Espagne, sera sans doute dans l’équipe de base. Kean devrait lui aussi commencer. Il était dans la présélection pour l’Euro avant de sauter de justesse. "

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