Comment ton projet musical a-t-il démarré ?
À l’époque, j’habitais Woluwe – 1200 représente ! – et je cassais les oreilles à toute la maison parce que je faisais des bidouillages sur l’ordi. Je suis très vite rentrée en école d’art, où j’ai fait du graphisme et plus tard de la vidéo, en master. C’est pour ça que je fais mes propres clips, j’adore ça. Peu importe que ce soit le son ou l’image, j’ai une mentalité de montage. Je monte les choses dans ma tête, j’en fais quelque chose. Il se fait que la musique, ça a pris. Cela dit, je ne me considère pas musicienne. Je suis sortie de l’ERG il y a deux ans, et je me suis dit “Gio, il faut que tu choisisses. Quels sont les projets qui t’animent ?”. Je me suis rendu compte que ce qui me tenait debout jusqu’à 3h ou 4h du matin, c’était le son. J’ai passé un contrat avec moi-même : j’ai fait mon premier concert. Au moment où je suis sortie de l’école, TG Gondard de MIDI FISH – un label bruxellois basé à Anderlecht, aux Brasseries Atlas – m’a dit “j’ai écouté les trucs que tu mettais sur SoundCloud, vas-y on fait un projet”. De cette collaboration est née ma première cassette, sortie en septembre 2021. Pour moi, c’était un peu comme un journal intime qui avait été mis en musique. Il fallait que ça sorte. Le projet qui va sortir fin décembre – un EP qui s’appelle You Look Nice Today –, c’est des sons que je travaille depuis février 2022 et pour le coup, c’est vraiment une autre DA. C’est la DA qu’on retrouve dans mes titres et clips “le sport life pt.1” et le “le sport life pt.2”, c’est un truc complet. Le prochain morceau qui va sortir s’appelle "Pierrot", dans le clip je suis habillée en Pierrot. C’est moi qui écris tous les clips, de A à Z, et je me fais aidée au niveau de l’image.