Le Beerschot retrouve donc la D1 B deux ans après l'avoir quittée. Retour ce que qui a dysfonctionné chez des Anversois qui avaient terminé la phase classique du dernier championnat à la 9e place.
A l’entame de la saison dernière, le Beerschot tout juste promu, surfant sur la vague des succès glanés en D1 B, multipliait les victoires surprenantes. A Ostende, contre Zulte-Waregem et sur la pelouse du… Club de Bruges. Neuf sur neuf pour entamer le championnat… La recette était la même que celle de l’Union cette saison. Le boost de la montée, l’effet de surprise (qui dure et perdure du côté bruxellois), un coach qui connaissait le championnat belge par cœur et quelques individualités au service du collectif : Tissoudali, Holzhauser…
Le début de saison des Anversois était tonitruant: une victoire 5-2 contre Genk, un succès 6-3 face à Saint-Trond, un 5-5 à Courtrai et une victoire 2-1 face à Anderlecht. Le Beerschot jouait la gagne, prônait un football incliné vers l’offensive. Un peu à l’image de son entraîneur, Hernan Losada, qui précisément était un joueur créatif avant de penser à défendre…
Un peu plus d’un an plus tard, ce club jadis formateur de talents (Alderweireld, Vertonghen, Dembélé, Vermaelen, De Mul…) ou recruteur de talents (Sonck, Sterchele…) s’est effondré.
Janvier 2021, un mercato fatal aux Rats
En janvier, le Beerschot enregistre le départ de son homme fort. Celui qui a tout connu au Beerschot tant comme joueur que comme coach. Celui qui incarnait la fidélité à une certaine idée du beau jeu : Hernan Losada part rejoindre la MLS le championnat américain. Dans la foulée, Tarik Tissoudali, l’élément le moins prévisible du Beerschot part à Gand. Un départ qui ne sera en rien compensé par la signature de Zakaria Bakkali. En 78 matches avec le Beerschot, Tissoudali avait marqué 20 buts et donné 13 passes décisives. Son départ conjugué à celui de son entraîneur, a conduit le Beerschot à la dérive.
Le gros coup de blues de Raph Holzhauser
L’international autrichien a réussi un extraordinaire " double-double " à l’issue du dernier championnat. Seize buts et autant de passes décisives pour l’élégant pied gauche qui terminera 2e de l’avant-dernier référendum du soulier d’or. Orphelin de Tissoudali, Holzhauser n’est plus qu’un joueur anonyme de la Pro League, parfois réserviste, qui eût l’idée saugrenue de jouer libero contre Anderlecht sans avoir concerté son coach. Résultat : une exclusion et un 0-7 bien tassé. En parlant de record, le Beerschot a aussi aligné cette saison 6 matches de suite chez lui sans marquer le moindre but.
Un arbitrage jugé défavorable
A quatre reprises cette saison, le département arbitrage de l'Union Belge a reconnu a posteriori des erreurs défavorables au Beerschot. La dernière fois lors du déplacement à l'Antwerp. Le Beerschot aurait dû recevoir un penalty suite à une faute de Jean Butez sur Ilias Sebaoui. Le score était de 0-0.
Les Anversois estiment aussi qu'ils auraient dû remporter le match au Standard sur tapis vert...Mais la CBAS avait estimé que ce match devait être joué. Et le Beerschot l'a perdu.
Losada, jamais remplacé
Enfin, il y a eu un problème concernant le choix des entraîneurs. Pour succéder à Will Still, qui avait lui-même succédé à Hernan Losada, , le club a opté pour Peter Maes, très rapidement éjecté avant de miser sur l’argentin Javier Torrente qui lui-même a cédé le relais à Greg Vanderidt. Cinq coaches en un peu plus d’un an. C’est la traduction d’un malaise très profond qui aujourd’hui a conduit le Beerschot en D1B.