Des victoires, beaucoup de victoires, quelques partages et très peu de défaites. Si on voulait résumer le bilan de Roberto Martinez avec les Diables rouges sans d’emblée rentrer dans les chiffres, ça ressemblerait à ça. Et malgré tout, aujourd’hui, le tacticien espagnol sent le souffle de la contestation dans son dos, peut-être un peu moins après la défaite contre l’Italie qu’après celle de la France, mais tout de même. Certains supporters et observateurs ont mis le débat sur la table : est-il l’homme de la situation pour emmener la Belgique au Qatar ? Son bilan parle totalement en sa faveur, mais le peu de défaites que Martinez a connues avec le groupe belge sont, pour certaines, significatives et importantes.
Très peu de défaites, pas de titre, mais de très grands moments
Quelques chiffres suffisent à le remarquer, depuis que Roberto Martinez est à la tête des Diables, la Belgique du football est une Belgique qui gagne. Des matches, beaucoup de matches, mais aucun titre. Et malheureusement pour le coach fédéral, les supporters et les observateurs belges mis (ai) ent beaucoup sur cette génération dorée et commencent à déchanter. Un coupable tout trouvé dans toute mauvaise période footballistique : le coach. Qui a sans doute sa part de responsabilités, mais-est-ce la principale personne à blâmer ? Le débat ne fait que commencer. Il faut tout de même noter que pour la première fois depuis l’entrée en fonction de Martinez, les Diables ont enchaîné deux défaites. En matches officiels il faut remonter à 2009-2010 pour trouver deux défaites d’affilée. Dur dur de ce point de vue là.
Bilan global :
66 matches
50 victoires
9 partages
7 défaites
188 buts marqués / 54 buts encaissés
Zoom sur les défaites
Parmi les sept défaites des Diables, deux sont particulièrement significatives : celle face à la France en demi-finale du Mondial en Russie, et celle face à l’Italie en quarts de finale de l’Euro 2020. Si la défaite face à la France, futur vainqueur, a laissé des traces en raison du scénario et de l’histoire entre les deux pays, elle a été suivie par une troisième place historique en Coupe du Monde et surtout précédée par deux magnifiques victoires contre le Japon et le Brésil. Pas de péril en la demeure à ce moment-là.
Notons aussi la lourde défaite (quelque peu bizarre) face à la Suisse en Nations League qui avaient ramené les Diables sur terre quelques mois après le Mondial russe. Sans faire trop de dégâts malgré tout.
Bizarrement, la défaite face à l’Italie dès les quarts de finale de l’Euro 2020, dont la Belgique était favorite, laisse peut-être moins de regrets, sans être moins importante. Non pas parce que les Diables n’avaient pas eu leur chance, mais parce qu’ils se sont inclinés face à un futur vainqueur particulièrement séduisant.
Ce qui fera plus de mal c’est l’accumulation, cette défaite, trop tôt dans un tournoi très attendu, et celle face à la France en demi-finale de Nations League, avec le scénario catastrophe que l’on connaît. Peut-être, sans doute, un moment pivot pour de nombreux supporters.
Et puis il y a cette double défaite, contre la France et l’Italie en Ligue des Nations en ce mois de septembre. Celle contre la France qui fait de nouveau mal, celle contre l’Italie un peu moins. Y aura-t-il tant de conclusions à tirer de ce double affrontement ? À l’exception du fait que le groupe doit encore grandir et travailler pour espérer voir la chance lui sourire ? Peut-être, sans doute. En attendant, la Coupe du Monde au Qatar c’est dans 406 jours…
Les défaites sous Martinez
2016 : Espagne – Match amical : 0-2
2018 : France – Coupe du Monde (demi-finale) : 0-1
2018 : Suisse – Ligue des Nations (phase de groupe) : 2-5
2020 : Angleterre - Ligue des Nations (phase de groupe) : 1-2
2021 : Italie - Euro 2020 (quart de finale) : 1-2
Derrière les chiffres, des grands moments
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Les chiffres parlent. Parfois de manière claire, parfois moins. Mais une chose est certaine, cette génération dorée nous offre de très beaux et grands moments de sport et d’émotion depuis une décennie. Une belle équipe de joueurs surdoués, solidaire et joueuse. Avec des résultats de plus en plus impressionnants, supporters et observateurs sont devenus de plus en plus ambitieux et exigeants. À juste titre sans doute. Malgré tout, les Diables nous ont fait frissonner à de très nombreuses reprises, plus que jamais sans doute.
