"Le voir partir, c'est une surprise. Connaissant Vincent, il veut toujours réussir le projet qu'il a commencé donc ça laisse un goût d'inachevé. Je pense que, s'il part, c'est que la direction ne lui donne pas tous les moyens pour réussir son projet. Je pense que ce n'était pas si facile de faire mieux. Il aurait quand même pu faire un peu mieux en remportant la Coupe de Belgique car cela aurait changé la donne, surtout pour lui comme jeune entraîneur avec le club de son cœur et de sa jeunesse. En même temps, il a été en play-offs les deux années où il était coach alors qu'on est passé de six à quatre équipes dedans. Il n'a pas été extraordinaire dedans mais il a terminé cette année à la troisième place, derrière deux équipes qui étaient plus fortes et qui ont fait une saison plus constante", souligne Nordin Jbari.
Et notre consultant de résumer : "Il part ni par la grande ni par la petite porte. Il a fait évoluer Anderlecht, il faut lui laisser le fait qu'il n'y avait pas de jeu avant lui alors qu'il y en avait avec lui. Même si ce n'était pas tout le temps le cas. Le connaissant, c'était un projet pour redevenir champion et il n'a pas réussi cela, notamment parce qu'il n'avait pas les moyens de le faire. C'était compliqué de faire mieux."
Un autre de nos consultants, Alex Teklak, a ressenti la même chose : "La première chose que cela m'a évoqué ? La surprise. Sans être réducteur et en forçant un peu le trait, c'est un bilan plus philosophique qu'arithmétique (95 matches pour 43 victoires et 1.67 point en moyenne). Il y a eu une amélioration significative des résultats d'une année à l'autre (1,55 à 1,79 point par match en moyenne) avec une place gagnée cette année donc le bilan est satisfaisant. En parallèle, il aura surtout laissé une empreinte philosophique avec l'idée de développer les jeunes joueurs avant d'avoir une deuxième plus prudente. Comme tous les entraîneurs, il est confronté aux résultats et aux titres, aucun entraîneur n'est préservé par cela. Il a eu l'occasion de gagner la Coupe de Belgique. L'élimination contre Vitesse a peut-être pesé, je ne sais pas si les quatre défaites contre l'Union ont été peu appréciées en interne. Il a quand même mis une locomotive sur les rails. Maintenant, c'est vrai que ses réactions ces derniers temps ont été plus orientées. Il aura laissé l'utilisation parfois à outrance des jeunes puis de manière plus parcimonieuse. La vérité et la bonne gestion étaient un peu entre les deux. Il part par la porte, ni grande, ni petite. Il y aura un petit goût d'inachevé."
Une saveur que Kompany ne devrait pas garder trop longtemps au coin des lèvres puisque une nouvelle aventure, on le cite par exemple avec insistance du côté de Burnley, en deuxième division anglaise, ne devrait tarder.