Le conflit tribal dans l’Etat soudanais du Nil Bleu, à la frontière avec l’Ethiopie, a fait 13 morts en quatre jours, selon un nouveau bilan publié par l’ONU lundi. Ces affrontements la semaine dernière à Wad al-Mahi entre membres de la tribu des Haoussas et de tribus rivales, dont celle des Hamaj, ont également fait 24 blessés.
Alors que "1200 personnes ont été déplacées par le conflit et ont trouvé refuge dans des écoles", ajoute l’ONU, "la situation reste tendue et imprévisible". "Les violences sont toujours en cours", a confirmé par téléphone Mohammed Noureddine, chef tribal Haoussa. Ce dernier avait assuré à l’AFP que les violences avaient éclaté à cause du "meurtre d’un fermier Haoussa".
L’ONU, de son côté, affirme que c’est le meurtre de "deux Hamaj en raison d’une dispute pour des terres". La question de l’accès à la terre est très sensible au Soudan, l’un des pays les plus pauvres au monde, où l’agriculture et l’élevage représentent 43% des emplois et 30% du PIB.
La coutume ancestrale interdit aux Haoussa, arrivés les derniers dans le Nil Bleu, de posséder la terre, ce qu’ils contestent.