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Le breakdance selon Madmax: "Je suis une artlete. A la fois artiste et athlète"

La Belge, Maxime Blieck alias "Madmax" à la veille de la finale mondiale du Red Bull BC One à Gdansk, le tournoi de breakdance le plus prestigieux au monde.

© RTBF

T-shirt blanc, pantalon noir et une casquette vissée sur la tête. Il est 12h30 ce vendredi quand Madmax nous rejoint au 5ème étage de son hôtel. Les interviews s’enchaînent, les médias se l’arrachent. Madmax, c’est Maxime Blieck. Une star du breakdance. Elle est jeune, elle est Belge et elle participe à Gdansk, en Pologne à la finale mondiale du Red Bull BC One, la compétition de breakdance la plus prestigieuse au monde.

2ème l’an dernier, la Brugeoise de 23 ans revient pour gagner. "Of course… gagner ! L’objectif, c’est toujours de gagner". Le ton est donné. De l’assurance, de la personnalité et des ambitions non dissimulées à la veille de son entrée en compétition. "Pour l’instant, je me sens calme" déclare la B-Girl Madmax. "Maintenant, je connais mon adversaire. (Ndlr: Elle sera opposée lors de la 1ère battle à la Russe, Vavi qui a décroché sa qualification lors du Last Chance jeudi soir). Je sais ce que je vaux. Je me sens vraiment capable d’être la championne du monde. C’est avec cette confiance que je vais aborder le tournoi. Le plus important, c’est de croire en soi. Depuis mes 14 ans, je crois en moi et regarde maintenant… Si quelqu’un m’avait dit à 14 ans que je serais ici, j’aurais dit… Waouw ! Je ne veux pas dire que c’est normal que je sois ici, mais dans un sens, c’est ça ou rien. C’est pour ça que je travaille. Si je ne crois pas en moi, ça ne sert à rien d’être ici".

Si on gagne cet événement, on peut dire qu’on est le champion du monde. C’est vraiment la compétition que tout le monde veut gagner

2ème l'an dernier, Maxime Blieck alias Madmax vise la victoire cette année lors de la finale mondiale de breakdance au Red Bull BC One à Gdansk, en Pologne.
2ème l'an dernier, Maxime Blieck alias Madmax vise la victoire cette année lors de la finale mondiale de breakdance au Red Bull BC One à Gdansk, en Pologne. © Red Bull Content Pool

Elle a fait du chemin depuis ses premiers pas dans l’univers du break. C’était il y a près de 10 ans devant les quais de la gare de Bruges. "Le break est entré dans ma vie, car j’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment" raconte la Belge. "Au départ, je faisais du skate. Un ami m’a fait rencontrer des breakers et j’ai tout de suite eu un feeling avec le break. C’est comme ça que j’ai commencé à breaker à la gare de Bruges".

Maxime Blieck découvre un style de danse, une communauté aussi. Une culture urbaine dans laquelle elle trouve sa place à mi-chemin entre l’art et le sport. "Pour moi, je suis une ‘Artlete’" précise la Bruxelloise d’adoption. "C’est ma définition du breakdance. Artlete, c’est un mélange entre deux mondes. On est des artistes et on est des sportifs. Je ne peux pas choisir. Pour mon objectif ici, je dois réaliser une bonne prestation au niveau sportif. Mais je dois aussi faire quelque chose de beau. Quelque chose qui est abouti artistiquement. C’est mon opinion. Si tu accordes trop d’importance à l’un ou à l’autre, ça va être difficile de gagner des grandes compétitions. On a besoin des deux, car si tu n’es pas en bonne condition, c’est difficile de faire plusieurs rounds. Et si tu n’as pas ce truc créatif, c’est difficile d’inspirer les gens".

Ce rendez-vous en Pologne est une étape sur la route qui doit mener Madmax à… Paris 2024. Car, le breakdance aussi appelé breaking est désormais un sport olympique. Après une apparition aux Jeux de la Jeunesse à Buenos Aires en 2018, le breakdance sera intégré au programme des prochains JO en France. "Le break aux JO, c’est énorme !" ajoute l’athlète qui bénéficie d’un contrat de sportive de haut niveau au sein de Sport Vlaanderen. "C’est une chance pour les breakers parce que c’est un événement incroyable. Et voir les breakers comme des athlètes de haut niveau, c’est vraiment un compliment. On travaille dur pour cela. Au début, les breakers avaient plutôt une image négative. On les voyait comme des danseurs de rue… Mais ce n’est pas ça. On est des sportifs, on est des artistes. On est ici pour partager notre danse. Mon kif avec le breakdance, c’est le partage. Et le fait de pouvoir représenter cette passion aux JO, c’est incroyable".

Mon kif avec le breakdance, c’est le partage. On voyage beaucoup. On découvre d’autres cultures. Et même si on ne se connait pas, on peut créer un lien parce qu’on fait du break

Accompagnée par son coach, Admir Mirena, la jeune Belge a déjà les Jeux Olympiques dans un coin de la tête. Et les JO font partie des nombreux rêves de la Bruxelloise. "Pour l’instant, mon rêve c’est de devenir la championne du monde. Red Bull BC One World Champ !" sourit Madmax. "Ça, c’est vraiment mon rêve. Mais il y a à chaque fois de nouveaux rêves qui naissent. Et bien sûr, dans 3 ans, mon rêve, ce sera les JO et gagner une médaille pour la Belgique".

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