Dans le Cactus du 8/9, Jérôme de Warzée revient sur la suspension du greffier du Parlement wallon : le Bureau du Parlement l’a prolongée de 6 mois avec suspension d’une partie de son salaire.
Lundi s’est donc tenue cette réunion statuant sur le sort de Frédéric Janssens. Une réunion dans un lieu tenu secret, les parlementaires participants ne savaient pas où ils avaient rendez-vous, on les a priés de suivre une voiture jusqu’à destination.
Ils avaient rénové toute une maison des parlementaires avec un tunnel à vingt millions d’euros entièrement construit pour préserver leur intimité, et dès qu’il faut faire une réunion : "psst, bandez vos yeux et suivez-moi, on va en forêt". C’est comme si le méchant de James Bond construisait un énorme bunker antiatomique en plein désert du Nevada, et quand il veut briefer ses bras droits en petit comité : "dites, rendez-vous dans un café à Soumagne."
Il a été décidé de prolonger sa suspension de six mois, stratégie au carrefour de deux philosophies scolaires : il redouble, mais on reste bienveillant. Il restera donc en tout un an à la maison, condamné à ne plus pouvoir insulter que son chat. Plus une retenue sur salaire de 20%, c’est-à-dire qu’il garde 80% de son salaire. C’est plus que s’il était en congé de maternité. Donc, c’est mieux considéré d’entuber les autres que de se faire entuber soi-même.
Ce n’est pas un menuisier qu’il faut pour raboter un salaire, mais un mécanicien pour déboulonner tout l’engrenage politique wallon.