Le ministre wallon des pouvoirs locaux va envoyer une circulaire à tous les bourgmestres afin de féminiser les noms de rue dans leur espace public. Dans le Cactus du 8/9, Jérôme de Warzée propose des idées.
La féminisation du nom des rues, voilà une préoccupation impérieuse selon Jérôme. Il faut agir vite et de manière prioritaire, les citoyens sont tracassés, voire ulcérés par cette injustice qui les concerne tous au quotidien. Les sans-abri de Bruxelles, qui se retrouvent dehors rue Antoine Dansaert, sont tristes et en colère parce qu’encore une fois, c’est un nom de rue d’homme. Si c’était la rue Antoinette Dansaert, ils auraient moins froid et moins faim, ce sont les petits riens qui font la différence.
Ce plan genre est régenté par la commission royale de toponymie et de dialectologie de l’anthroponyme, qui a comme objectif l’étude de l’onomastique. Ces gens planchent sur les nouveaux noms de rue à donner, parce qu’il ne faut évidemment pas donner n’importe quel nom à n’importe quelle rue, n’importe où : si l’avenue Reine Paola croise le boulevard Salvatore Adamo, on risque de s’y emboutir et de créer des impasses Prince Laurent. Une rue Laurette Onkelinx avait été tentée, mais les riverains n’arrivaient pas à dormir la nuit à cause du bruit. La rue Delphine Boel, les GPS ne la reconnaissaient jamais.
Mais enfin le monde change. On est passé de Léopold II à Annie Cordy, pourquoi pas changer l’avenue Winston Churchill pour l’avenue Tatiana Silva ?