Belgique

Le calendrier de l’enseignement supérieur devrait s’aligner davantage sur celui de l’enseignement obligatoire : à partir de quand et comment ?

Par Jean-François Noulet, avec T.D Quach

Depuis la réforme des rythmes scolaires dans l’enseignement obligatoire et la mise en place d’un nouveau calendrier scolaire, la question se posait d’adapter également le calendrier de l’enseignement supérieur (hautes écoles et universités). Valérie Glatigny (MR), la ministre de l’Enseignement supérieur a lancé une consultation dans le secteur. Ce mardi 14 février, l’ARES, l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur, qui rassemble les acteurs de l’enseignement supérieur, s’est penchée sur le sujet. Une proposition de calendrier était sur la table. De sources proches du dossier, contactées par notre rédaction, il n’y a pas encore d’accord car un certain nombre de points doivent encore être discutés. Un prochain conseil d’administration de l’Ares se réunira fin mars.

Voici la proposition de réforme du calendrier dans l’enseignement supérieur qui est à l’étude actuellement, telle qu'elle figure dans les documents que notre rédaction a pu consulter.  Cette réforme entrerait en vigueur, au mieux, en 2025-2026.  Une année académique serait divisée en trois "périodes".

Rentrée académique le dernier lundi du mois d’août

La première période commencerait à la rentrée académique et durerait 19 semaines. Au cours de cette période, au minimum 12 semaines devront être consacrées aux apprentissages. Les sept autres semaines incluront des périodes d’étude, de remédiation et d’évaluation. Aux établissements de s’organiser.

La rentrée serait fixée au même moment que celle de l’enseignement obligatoire, soit le dernier lundi du mois d’août. Si ce dernier lundi d’août devait tomber un 30 ou 31 août, la rentrée serait avancée à l’avant-dernier du mois d’août.

À l’occasion du congé d’automne (Toussaint) prévu dans l’enseignement obligatoire, les établissements d’enseignement supérieur pourraient suspendre certaines activités d’apprentissages.

Lors des semaines suivantes, et avant les vacances d’hiver, les établissements d’enseignement supérieur organiseraient les évaluations, probablement précédées d’une période de "blocus".

Dans tous les cas, les étudiants de l’enseignement supérieur seraient, comme les plus jeunes, en vacances d’hiver, au moment des fêtes de Noël et Nouvel an. Il s’agirait de vrais congés, puisque les évaluations de janvier auraient été déplacées avant les fêtes de fin d’année.

Une deuxième période de janvier à fin mai

Après les vacances d’hiver, les étudiants repartiraient pour un deuxième bloc de 20 semaines. Cela les conduirait aux alentours du 20 mai. Durant cette période, comme en début d’année académique, 12 semaines seraient consacrées aux apprentissages. Le reste servirait à l’étude, à la remédiation et aux évaluations.

Les établissements de l’enseignement supérieur garderaient la possibilité de suspendre les cours au moment où les élèves de l’enseignement obligatoire seront en congés de détente (Carnaval).

La période du congé de printemps (ex-vacances de Pâques), désormais décalée fin avril-début mai, pourrait, par exemple, coïncider avec une période de blocus pour les étudiants du Supérieur. En effet, avant la fin de ce deuxième bloc de 20 semaines, les établissements d’enseignement supérieur devraient avoir organisé la session d’examens. Vers le 20 mai, les évaluations et les délibérations devraient être terminées.

Une troisième période de fin mai à fin août

Le troisième bloc aurait une durée de 13 semaines. Il concernerait surtout les étudiants qui, après la session d’examens du deuxième bloc seraient en situation d’échec et devraient représenter des examens.

C’est pour ces étudiants que le plus gros changement interviendrait. La deuxième session d’examens n’aurait plus lieu à la fin de l’été comme actuellement. Elle interviendrait avant juillet.

En effet, la troisième période s’ouvrirait sur un bloc de six semaines au cours desquelles seraient organisées des remédiations, la deuxième session d’examens et les délibérations. Dans tous les cas, tout serait terminé le vendredi de la deuxième semaine de juillet.

A cette date, tous les étudiants sauraient s’ils ont réussi leur année ou pas.

Le projet qu’a discuté l’Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur (ARES) prévoit que les étudiants seraient de toutes façons disponibles pour, par exemple, effectuer des jobs d’été tels qu’encadrer des stages ou des activités sportives.

La période s’étendant du début juillet à la rentrée académique suivante serait aussi réservée aux stages et mémoires de fin d’étude pour les étudiants concernés.

Une période de transition nécessaire

Une telle réforme du calendrier nécessite une période de transition avant d’être mise en œuvre. Cependant, les acteurs de l’enseignement supérieur ne sont pas encore mis d’accord sur les modalités de cette période de transition. Par exemple, cette dernière durera-t-elle un an ou s’étalera-t-elle sur deux ans ?

Lors de la dernière année académique avant l’entrée en vigueur du nouveau calendrier, il faudrait, notamment, procéder à des aménagements pour éviter que les secondes sessions d’examens ne se télescopent, fin août et début septembre, avec la nouvelle rentrée académique prévue… fin août. Il serait dès lors question de terminer, autour du 10 juillet, la dernière année académique sous l’ancienne formule.

Ce qui semble déjà acté, c’est que les Hautes écoles et les Ecoles supérieures d’Art pourraient, dès l’année 2023-2024, s’aligner sur le calendrier de l’enseignement obligatoire, si elles le souhaitent.

La séquence du JT du 14/02/2023

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous