High tech

Le Canada ouvre une enquête sur l'entreprise qui a créé ChatGPT

A photo taken on March 31, 2023 in Manta, near Turin, shows a computer screen with the home page of the artificial intelligence OpenAI web site, displaying its chatGPT robot.  Italy's privacy watchdog said on March it had blocked the controversial robot C

© Belga

Par RTBF avec Belga

Le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada a annoncé mardi qu'il ouvrait une enquête sur l'entreprise derrière ChatGPT, au moment où de plus en plus de voix appellent à davantage réguler l'intelligence artificielle (IA).

L'enquête sur l'entreprise américaine OpenAI "a été lancée à la suite d'une plainte selon laquelle des renseignements personnels ont été recueillis, utilisés et communiqués sans consentement", a indiqué l'organe gouvernemental.

De l'émerveillement à l'inquiétude

Lancé en novembre, le robot conversationnel ChatGPT d'OpenAI utilise des informations disponibles en ligne pour répondre de façon détaillée aux requêtes des internautes. "Nous devons suivre la rapide évolution des avancées technologiques, et même conserver une longueur d'avance sur ce plan", a déclaré le commissaire à la protection de la vie privée du Canada, Philippe Dufresne dans un communiqué.

Dès son lancement, ChatGPT a été pris d'assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à répondre clairement à des questions difficiles, à écrire des sonnets ou du code informatique. Financé par le géant informatique Microsoft, qui l'a ajouté à plusieurs de ses services, il est parfois présenté comme un potentiel concurrent au moteur de recherche Google.

Besoin de limites dans l'intelligence artificielle

Vendredi, l'Italie est devenue le premier pays dans le monde occidental à bloquer ChatGPT pour des craintes liées à l'utilisation des données. L'IA nourrit en outre des inquiétudes bien plus profondes que la seule exploitation des données personnelles et l'Union européenne prépare actuellement un projet de régulation qui pourrait être finalisé d'ici début 2024, pour une application quelques années plus tard.

L'agence de police européenne Europol a récemment averti que les criminels étaient prêts à tirer parti de l'intelligence artificielle comme les robots conversationnels pour commettre des fraudes et d'autres cybercrimes. La semaine dernière, le milliardaire Elon Musk et des centaines d'experts mondiaux ont réclamé une pause de six mois dans la recherche sur les IA plus puissantes que GPT-4, la dernière mouture du logiciel sur lequel repose ChatGPT lancée mi-mars, en évoquant "des risques majeurs pour l'humanité".

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