Le télescope Einstein, c’est peut-être l’un des outils majeurs du vingt-et-unième siècle pour en apprendre plus sur la naissance de l’univers, et il est question de l’implanter quelque part entre Liège, Maastricht et Aix-la-Chapelle. C’est un investissement de plus d’un milliard et demi, et sa construction pourrait prendre une quinzaine d’années. Et ce vendredi, l’université a organisé une vaste opération pour mobiliser dès à présent chercheurs, industriels et politiques autour de ce projet.
Les défis technologiques sont énormes. Le but, c’est de concevoir un instrument de haute précision, pour mesurer les ondes gravitationnelles. Ce sont les petites variations, les petites déformations de l’espace et du temps, qui se produisent lorsque des masses s’attirent mutuellement, parfois à des milliards d’années-lumière. Pour les détecter, il faut s’extirper des vibrations humaines de la surface de la terre. Il faut descendre à deux cents mètres de profondeur. D’où des études géologiques poussées : il faut des roches qui atténuent ces mouvements du sol, mais qui ne soient pas trop difficiles à creuser. Le pays de Herve remplit ces critères, il reste à déterminer le site le plus favorable pour positionner ce triangle de tunnels de dix kilomètres de côtés.