Coronavirus

Le certificat Covid UE a été un succès, pas les autres outils numériques communs

© Belgaimage

Si le certificat Covid numérique de l'UE a bien été efficace pour maintenir la liberté de circulation durant la pandémie, d'autres outils européens n'ont été utilisés que de manière trop variable d'un pays à l'autre. Leur impact pour faciliter les voyages à travers l'UE a donc été moindre, regrette mercredi la Cour des comptes européennes.

Les auditeurs européens se sont penchés sur la manière dont l'UE a géré l'éclatement de la pandémie et agi pour faciliter les déplacements des citoyens de manière coordonnée. Dans un rapport publié mercredi, ils en tirent un bilan en demi-teinte, soulignant surtout l'efficacité du "certificat Covid", seul outil informatique développé par la Commission à avoir réellement été adopté par tous et à avoir eu un effet de coordination entre États et de facilitation des voyages. 

"En pratique, le certificat Covid numérique de l'UE est l'unique outil qui a été utilisé dans tous les États membres, et même dans 45 pays et territoires non-membres de l'UE. Plus de 1,7 milliard de certificats avaient ainsi été délivrés à la fin mars 2022", observe la Cour des comptes européenne.

Ce "certificat" permettait aux citoyens de prouver de manière valable, dans chaque pays participant, qu'il avait été vacciné contre le coronavirus, et/ou les résultats des tests de dépistage subis. En Belgique, cela se traduisait par le "Covid Safe Ticket".

D'autres outils  

La Commission avait développé également d'autres outils, pour un financement total de 71 millions d'euros. Le premier, actif sept mois après la déclaration de pandémie, avait été une passerelle européenne pour interconnecter les applications nationales d'alerte et de traçage des contacts, qui permettaient de signaler aux personnes croisées un récent dépistage positif.

La Belgique, entre autres, y était connectée, mais cet outil n'a eu qu'un succès très variable et de nombreux autres États n'y ont pas eu recours, de telle sorte que son impact n'a pas été notable.

C'est la même chose, remarquent les auditeurs, pour le formulaire numérique européen de localisation des passagers, arrivé trop tard (mai 2021, après des essais pilotes) alors que de nombreux États membres avaient déjà imaginé leur propre solution dans ce domaine (le PLF en Belgique).

Un outil supplémentaire a été imaginé, pour échanger entre les États membres ces formulaires de localisation des passagers, mais là aussi trop tard, et avec une utilisation finalement très limitée parmi les 27. "Fin février 2022, seulement 256 formulaires avaient été échangés (tous provenant d'Espagne, sauf un)", illustre la Cour.

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