Cinéma

Le César du meilleur Molière est attribué à…

Romain Duris est l’un des acteurs qui a incarné Molière au cinéma

© Fidélité Films

Baptisé le 15 janvier 1622, nous célébrons les 400 ans de Molière. Si le dramaturge reste l’un des auteurs français les plus adaptés et joués sur les planches, il a aussi inspiré le cinéma. Petit tour de manivelle en guise de levé de rideau…

La faiblesse humaine est d’avoir des curiosités d’apprendre ce qu’on ne voudrait pas savoir…

Lu, vu et entendu dans "Amphitryon" !

Faire rire, décrire le monde qui l’entoure et donner à penser, voilà comment nous pourrions résumer le travail, le talent (aussi beaucoup) et l’art de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière. Baptisé le 15 janvier 1622, nous célébrons les 400 ans du dramaturge français dont l’œuvre (une trentaine de comédies) est encore et toujours jouée sur les scènes de la planète. Homme de théâtre, Molière est aussi un homme de cinéma !

Couvrez ce sein que je ne saurais voir…

Lu, vu et entendu dans "Tartuffe" !

Dès les débuts du Cinématographe (ou presque, à quelques années près), ses œuvres ont été mises en scène. Le premier qui s’y est attaqué fût le magicien Georges Méliès en nous proposant dès 1908 sa version de "L’Avare".

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En 1910, le prolifique acteur-réalisateur-scénariste Léonce Perret (avec plus que 400 films à son actif) a sorti sur grand écran le premier biopic consacré à Molière avec dans le rôle principal, un autre (futur) grand nom du Cinéma français, Abel Gance.

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Parmi les autres biographies filmées sur l’auteur, il y a le "Molière" d’Ariane Mnouchkine sorti en 1978 avec Philippe Caubère dans le rôle-titre. Long de 244 minutes (mais aussi disponible en série télé de 5 fois 60 minutes), ce film brillant aborde tous les aspects de la vie de l’artiste, de ses débuts modestes à sa mort sur scène en pleine représentation du "Malade imaginaire" en passant par sa reconnaissance royale, celle de Louis XIV.

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Dans un autre style, en 2007, le réalisateur Laurent Tirard ("Le petit Nicolas") s’était aussi attardé sur la vie de Molière dans son film au titre éponyme. Enfin disons plutôt qu’il nous proposait de découvrir ces années où l’on ne sait pas grand-chose sur l’homme (par manque de documents) pour nous expliquer à sa manière tout ce qui aurait pu lui inspirer ses futures pièces. Idéalement incarné par Romain Duris, ce Molière-là se veut plus actuel, plus moderne dans son attitude et son phrasé que celui de Mnouchkine.

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Que diable allait-il faire dans cette galère ?

Lu, vu et entendu dans "Les fourberies de Scapin" !

Molière a encore été le héros, pour ne pas écrire, le personnage secondaire, d’autres films comme "Si Versailles m’était conté" de Sacha Guitry en 1953 et de "Marquise" de Véra Belmont en 1997, pour ne citer qu’eux. Au-delà de la musique de ses mots, de sa langue, de ses punchlines, il y a chez Molière la musique tout court, celle de Lully, un autre Jean-Baptiste. L’admiration qui lie le roi Louis XIV, le compositeur et le dramaturge a été magnifiquement représentée dans l’excellent "Roi danse" de Gérard Corbiau en 2000. Côté casting, vous aviez Benoit Magimel en Louis, Borris Terral en Lully et Tchéky Karyo en Molière. Un drame historique et musical à revoir pour le plaisir des yeux et des oreilles.

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Au voleur, à l’assassin, au meurtrier ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent […] Rends-moi mon argent, coquin […] C’en est fait, je n’en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré…

Lu, vu et entendu dans "L’Avare" !

Les pièces de Molière ont intéressé le Cinéma (et la Télévision). La plus adaptée reste "Le Bourgeois gentilhomme" (avec plus de 8 adaptations). Cette comédie ballet en 5 actes est suivie de près par "Le Misanthrope" (7 adaptations) et "L’Avare" dont la version emmenée par Louis de Funès (qu’il a co-réalisée avec Jean Girault en 1980) est encore dans toutes les mémoires. Louis qui recevra par la suite un César d’honneur pour avoir si parfaitement réuni le théâtre populaire au cinéma populaire !

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Un César pour un Molière, cela méritait bien une dernière citation lue, vue et entendue dans "Amphitryon"…

J’aime mieux un vice commode qu’une fatigante vertu !

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