Avant même de se tourner vers le cuir de laboratoire ou les faux cuirs de champignon et de poisson-lion, alternatives éco-responsables en devenir, certains acteurs de la mode privilégient le savoir-faire traditionnel et davantage encore les cultures locales. Après avoir signé le retour du lin, une matière ancestrale naturellement écolo, les marques et créateurs se tournent vers le chanvre, une fibre stigmatisée puis oubliée au profit du coton et de matières synthétiques malgré ses nombreuses vertus tant pour la peau que pour l'environnement. Le Slip Français compte aujourd'hui parmi les marques qui entendent renouer avec la fibre, proposant un premier boxer à base d'un mélange de chanvre et de lyocell.
Après plusieurs décennies d'absence, relégué au rang de fibre vieillotte et ringarde, le chanvre semble pouvoir enfin prendre sa revanche, à l'instar de son cousin éloigné, le lin. Il est déjà utilisé dans le transport, la construction, et même la rénovation thermique du bâtiment.
Il peut se positionner comme la fibre qui permettra à l'industrie de la mode de réduire son lourd impact sur la planète.
Utilisé depuis des siècles par l'industrie textile, le chanvre représente une alternative naturellement durable non négligeable, de par ses faibles besoins en eau et en substances chimiques, entre autres.
D'après l'association LCB (Lin et Chanvre Bio), il "est peu sensible aux maladies et aux insectes (…) et ne nécessite aucun désherbage" et peut se targuer de résister à la sécheresse tout en présentant une croissance rapide. Autrement dit, le chanvre ne nécessite pas de pesticides, n'est pas gourmand en eau et se développe à vitesse grand V. Ses fibres sont également considérées comme extrêmement résistantes, les vêtements en chanvre pouvant traverser les années sans encombres.