Du chanvre à la place du coton
Quand on parle textile, on pense bien souvent vêtement. Vanessa Colignon travaille à des créations de vêtements. Noémie Le Meur aussi. Cette dernière a réalisé son mémoire en design textile sur l’histoire du chanvre, en 2020. Historiquement, ce tissu a été moins utilisé, à cause de son lien avec le cannabis. " C’est vraiment son problème, " détaille l’ex-étudiante. " Car il est soumis aux lois sur les drogues. Et donc il a cessé d’être exploité pendant très longtemps. "
Pourtant, elle confirme les qualités écologiques de la plante et du tissu que l’on peut fabriquer. " C’est une plante très résistante, qui n’a besoin ni d’herbicide, ni de fongicide, ni de beaucoup d’eau. " Le chanvre est par ailleurs très riche en fibre, c’est la partie qu’on utilise pour fabriquer le tissu, mais nécessite un savoir-faire particulier. " C’est le challenge de la filière wallonne. Car comme c’est une plante sauvage, il faut des compétences particulières. "
En plus des vêtements, on peut aussi l’utiliser pour en faire des tapis. Là encore, la plante a de nombreux atouts. " Il est isolant thermique, acoustique et est anti-feu. C’est pour cela qu’on l’utilise aussi dans d’autres domaines comme la construction. " Noémie Le Meur s’est d’ailleurs lancée dans la fabrication de tapis en chanvre et en lin. Toutes ses créations sont à retrouver sur son Instagram.
Quant à Design For Resilience, Vanessa Colignon a mis en place un crowdfunding pour financer ses prochains projets !