Pascale Vanlerberghe reçoit le chef d’orchestre et percussionniste belge, Gabriel Laufer qui depuis de nombreuses années, a élu domicile dans la mégapole de Jakarta, capitale de l’Indonésie qui se trouve sur la côte nord-ouest de l’île de Java.
Gabriel Laufer et sa passion pour le Gamelan
Un mélange de cultures (Malaisie, Inde, Chine, Europe, etc.) a influencé les diverses formes d’art dans la société, et notamment la musique.
En tant que percussionniste, Gabriel Laufer est passionné par le fameux Gamelan, ce bel ensemble instrumental traditionnel caractéristique des musiques javanaise et soudanaise. Nous en parlerons forcément dans cette émission car il est impossible de l’éviter, tant il a influencé la musique classique chez nous – dans les compositions de Debussy et de Ravel -, et par extension la musique de film plus tard.
Nous parlerons d’une société encore méconnue chez nous, et de son cinéma avec des compositeurs tels Indra Perkasa, Anto Hoed ou Aksan Sjuman.
Le cinéma indonésien, un univers méconnu
Un cinéma qui s’est avéré prospère jusqu’aux années 1990 et qui, avec la chute du général Suharto en 1998, s’est certes libéré mais a connu – et connaît encore – une certaine crise économique.
Les années 2000 marquent l’arrivée de jeunes réalisateurs ainsi que de nombreuses réalisatrices - animés par un esprit de réforme mais ce cinéma reste quand même confronté à de réelles difficultés : savoir ce que l’on peut dire ou ne pas dire, montrer ou ne pas montrer telle scène.
Il y a à la fois une autocensure puissante en matière de religion et de mœurs, mais aussi une attirance vers l’Europe ou les Etats-Unis.
Tout cela se ressent dans les diverses formes musicales.
Vous l’aurez compris : impossible de parler du cinéma indonésien sans évoquer les traditions encore très puissantes dans la société indonésienne, ainsi que les aspects sociaux et économiques de cette gigantesque république.