Alors que dans le Clavier Bien tempéré, le prélude forme un ensemble avec la fugue, chez les compositeurs ultérieurs comme Chopin, Rachmaninov ou Scriabine, le prélude devient une pièce à part entière, autonome. Or, cela n’a pas toujours été le cas.
Au XVIIIe siècle, lors d’un concert, il est habituel pour le musicien de se chauffer les mains en public. La coutume veut qu’avant de jouer le morceau principal, on improvise préalablement quelques pièces dans la tonalité de la pièce maîtresse. En allemand, « Extemporieren, fantasieren, capricieren, varieren, preludieren » signifient improviser.
C’est qu’à l’origine, le prélude est une improvisation. Cela sous-entend que tout n’était pas noté sur la partition. D’ailleurs à l’époque baroque, il est courant que les partitions soient incomplètes.
Découvrez ci-dessus le sixième épisode de la série Le clavier bien tempéré de Bach. Un regard sur l’origine et l’influence de cette œuvre centrale et essentielle, avec le pianiste Julien Libeer, le musicologue spécialiste de Bach Gilles Cantagrel et le musicologue Lothar Seghers.