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Le climat change, l'In BW dresse l'état des lieux de ses ressources en eau

© In BW

Par Véronique Fouya

L'eau, une ressource de plus en précieuse, notamment pour In BW qui se charge, entre autres, de la produire et de la distribuer dans 13 communes du Brabant wallon. En 2022, l'intercommunale a pompé quelques 8 millions de m3. Mais avec la crise climatique que l'on connaît, les ressources pourraient bien se tarir. Tout au long de l'année, In BW va dresser l'état des lieux des nappes phréatiques pour mieux anticiper l'avenir.  

Evaluer la quantité d'eau

Des étés trop secs , des hivers moins pluvieux, le changement climatique impacte forcément le niveau de l'eau dans nos sous-sols. Et pour In BW, cette nouvelle donne doit absolument être intégrée, comme l’explique Nathalie Deconinck, gestionnaire des risques :

" Nous devons pouvoir anticiper la réaction des masses d'eaux souterraines afin de savoir si les puits qui y puisent aujourd'hui auront la même productivité dans le futur; si cela ne devait pas être le cas, on pourrait envisager de forer de nouveaux puits ou de chercher de nouvelles ressources." 

Jusqu'à présent, ces relevés ainsi que l'analyse des données étaient partiellement effectués par des bureaux d'études spécialisés, externes à l'entreprise. Désormais, l'intercommunale dispose d'une ressource interne en la personne d'un hydrogéologue. Nicolas Zagouras n’a ni pendule ni baguette ; c’est un scientifique qui manie les pompes et les sondes mais surtout la souris de son ordinateur. Lors de ses relevés de terrain, il évalue aussi bien la quantité des eaux que leur qualité :

" Imaginons que nous ayons de l'eau en suffisance mais d'un niveau qualitatif médiocre, cela entraîne des coûts supplémentaires pour la potabilisation de l'eau ce qui n'est évidemment pas souhaitable.

Limiter les sources de pollution

Pour améliorer la qualité des eaux pompées, des opérations de sensibilisation sont par ailleurs menées en amont, notamment à destination des agriculteurs :

" Nous souhaitons les accompagner pour qu'ils prennent conscience qu'ils travaillent avec des produits qui ont un impact sur l'eau mais aussi leur dire qu'il y a toute une série d'organismes du secteur de l'eau qui peuvent les accompagner, les guider, leur donner des conseils; on essaie de faire le lien entre les deux." poursuit Nathalie Deconinck.

Pour connaître l'état de nos nappes phréatiques, il faudra patienter jusqu'à la fin de l'année. De ces résultats, dépendront la stratégie future de l'entreprise et peut-être la modification de certaines de nos habitudes.   

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