Rachid Zeroual (responsable des South Winners, présent à Munich en 1993): "On est partis en train, Winners et Ultras. On avait appelé ça les wagons-peluches, parce qu'on avait fait un peu la fête avec les extincteurs et les plumes des traversins... Il y en avait partout. Là-bas, ça a été une journée mémorable, magnifique, avec un match improvisé contre les tifosi du Milan. On a gagné aussi, 4-3."
. Le match et l'électricité coupée de Deschamps
Angloma: "Ils nous ont mis un impact physique énorme. On s'est demandés comment on allait s'en sortir. Il a fallu être forts et solidaires pour ne pas prendre de but."
Durand: "Il n'y a pas eu de grandes envolées, ça n'est pas une grande finale. On savait que le premier but donnerait un gros avantage. Je n'ai joué qu'une demi-heure mais avec de super sensations. J'étais probablement le seul Marseillais comme ça, mais je n'étais vraiment pas pressé qu'il siffle. Je sentais qu'on n'en prendrait pas, je profitais."
Didier Deschamps (Capitaine de l'OM en 1993): "C'était ma première finale, je l'ai trop jouée dans ma tête les jours qui ont précédé et le jour du match. Cela m'a bouffé un peu d'énergie. Je me rappelle de l'échauffement et du début de match, j'ai de très, très bonnes sensations. Et au bout d'un quart d'heure, c'est comme si on avait coupé l'électricité. Je me dis +Non, pas aujourd'hui...+ J'ai dû gérer, mais cela m'a servi."
Zeroual: "Je ne nous voyais pas gagner. Ils avaient Papin, les Néerlandais et Baresi, qui était une enflure. D'entrée, Barthez fait des arrêts, on croyait que c'étaient ses poteaux... Ce n'est pas qu'on a été +chatteux+, mais disons qu'on avait le Bon Dieu avec nous. Sur le but, on ne voit pas le ballon à cause des pubs. Mais quand le filet bouge, c'est indescriptible. La deuxième période a été horrible, les 45 minutes les plus longues de ma vie. Quand Papin entre, on se dit +c'est mort+. Et on l'a insulté, on ne l'avait pas gagnée avec lui, on n'allait pas la perdre contre lui."
. L'après, "encore mieux que le but"
Angloma: "Je revois le Boss avec ses larmes. Cette Coupe c'est son bébé. C'est un moment où on redevient un enfant. Ce qui est gravé aussi, c'est le groupe de potes qu'on était. Ce sont des moments inoubliables."
Zeroual: "Le coup de sifflet final, c'est encore mieux que le but. On est les premiers, après 38 ans d'existence de cette Coupe. Et maintenant ça fait 30 dans l'autre sens."
Bernès: "Le retour au Vélodrome, quand on sort du tunnel avec la coupe dans les mains et qu'on retrouve cet immense public... Ca a été une journée de folie, hors norme, inoubliable."