Le concepteur de l’émission Strip-Tease était atteint de la maladie d’Alzheimer. Sa fille Emmanuelle avait d’ailleurs réalisé il y a trois ans "Manu", un documentaire sur son père et la maladie.
Plus de 80 films à son actif
Né le 29 mars 1941 à Chevron (Liège), Manu Bonmariage travaille, après des études à l’Ihecs à Bruxelles, comme cadreur dans le cinéma puis comme caméraman reporter à la RTBF.
C’est à la RTBF qu’il "collabore à l’émission Faits Divers (précurseur du magazine 'Strip-tease'). Plutôt sollicité grâce à son agilité de 'caméraman à l’épaule', il fait l’image de nombreux grands reportages de la RTBF et filme aux quatre coins du monde, de Saïgon à Bilbao, de Charleroi à Yaoundé, sans oublier Seraing. A 38 ans, il devient réalisateur, avec aujourd’hui plus de 80 films à son actif, dont les Strip-tease (1986 à 2001) qui l’ont rendu célèbre", détaille le site internet du film "Manu", un documentaire que sa fille Emmanuelle lui a consacré, sorti il y a trois ans.
"Il réalise des films documentaires, projetés dans le monde entier, et régulièrement salués par les festivals, comme 'Du beurre dans les tartines' (1980), chronique de la vie d’une entreprise wallonne en difficulté ; 'Allo Police' (1987), portrait à hauteur d’hommes du travail social mené par la police de Charleroi ; 'Les Amants d’Assises' (1992), qui accompagne les états d’âmes de deux amants réunis par le crime."
Un homme qui aimait rencontrer les gens et filmer le réel
"Tout le monde voulait travailler avec Manu parce que Manu, c’était l’assurance d’avoir des belles images", révèle Jean-Marie Péché, son ancien collègue avec qui il a travaillé durant plusieurs années, notamment sur Strip-Tease.
Mais le travail de Manu ne se limite pas à la caméra, c’est aussi son attitude qui faisait la différence : "Quand on dit 'de belles images', c’est aussi quelque chose qui se construit. Il ne suffisait pas d’être avec Manu pour faire un bon film. Il fallait une certaine tenue devant les gens, une certaine manière d’être".