Le confédéralisme devient inévitable. C’est en substance le message qu’a fait passer Bart De Wever lors du congrès de la N-VA ce week-end.
Sur le plateau de QR l’actu, Dave Sinardet, professeur de sciences politiques à la VUB, revient sur cette notion de confédéralisme. "Le confédéralisme est entendu à l’international comme une association entre états indépendants qui signe un traité pour exercer certaines compétences ensemble. Si c’est ce que l’on souhaite pour la Belgique, il faudrait d’abord scinder le pays et que les états indépendants signent un traité", indique-t-il.
Et d’ajouter : "Mais en Belgique, le concept de confédéralisme a été utilisé par différents partis et le contenu varie selon les partis. Si l’on reprend l’idée du CD&V, c’est un fédéralisme avec plus de compétences pour les entités fédérées et pour la N-VA, c’est plutôt un séparatisme qui n’ose pas dire son nom".
Pour Dave Sinardet, le confédéralisme risque bien de compliquer encore un peu plus le modèle : "La N-VA veut scinder la sécurité sociale avec un système flamand et wallon, mais ces deux systèmes coexisteraient à Bruxelles. Donc les Bruxellois devraient choisir entre des pensions flamandes ou wallonnes, des allocations de chômage flamandes ou wallonnes. Ça me semble fort peu réaliste et certainement pas plus simple. Pour la SNCB, la N-VA propose de scinder en trois, mais Bruxelles resterait un nœud avec des négociations qui seraient potentiellement très compliquées".