Lundi soir, lors du conseil communal de Mons, tous les partis ont voté la motion de soutien à la demande de nouvelle habilitation de l’UMons pour organiser un master de médecine, à l’exception du groupe Mons en Mieux qui s’est abstenu.
Pour Georges-Louis Bouchez, chef de ce groupe, l’Université de Mons doit miser sur d’autres pistes pour se développer : "Elle doit se spécialiser dans des secteurs nouveaux en matière d’intelligence artificielle, par exemple, ou d’économie circulaire. Dupliquer ce qui existe n’amène aucune plus-value, surtout dans une discipline contingentée comme la médecine."
Impact sur la pénurie de médecins et la santé publique ?
Le conseil provincial se tenait le même jour. Il a aussi marqué son soutien au cycle complet des études de médecine à Mons. Le MR, partenaire de la majorité, s’est également abstenu.
Le conseil provincial estime que l’ouverture d’un master en médecine à Mons réduirait la pénurie de médecins dans la province, et permettrait également aux jeunes Hainuyers inscrits dans ces études de ne plus devoir se loger à Bruxelles ou à Liège, les deux seules villes francophones qui accueillent à l’heure actuelle des masters en médecine.
La motion appuie aussi sa demande sur les mauvaises statistiques sanitaires du Hainaut par rapport aux autres provinces, notamment en termes d’espérance de vie, d’augmentation constante du diabète et le plus faible dépistage du cancer. La demande d’habilitation de l’UMons divise depuis le début du mois dernier le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, appelé à lui donner son feu vert. Le projet devrait à nouveau être discuté ce jeudi en réunion du gouvernement.