La situation mentale des Belges a aussi un effet sur l’économie du pays. Si la première n’est pas bonne, la seconde suit la même tendance. Incapacité de travail, burn-out… Les coûts liés aux problèmes de santé mentale représentent 5% du PIB belge (richesses produites en Belgique) chaque année.
La santé mentale des jeunes reste donc une priorité pour le bien-être de la population, mais aussi pour notre économie et ce, sur le long terme, comme le détaille Olivier Luminet : "Si c’est la catégorie la plus touchée et la plus jeune, on a fortement intérêt à ce qu’ils aillent mieux pour eux-mêmes, mais aussi pour pouvoir réintégrer le marché de l’emploi, parce que si c’est la catégorie qui est la plus en arrêt maladie, ce qui est quand même assez paradoxal, ça va avoir un impact énorme au niveau de notre fonctionnement économique dans les années à venir."
En termes de politique publique, les choses bougent tout de même dans notre pays. En 2021, le budget consacré à la santé mentale a quadruplé de 39 à 152 millions d’euros. Le remboursement des consultations a également augmenté et les lignes d’aide ont été renforcées.
Mais pour les praticiens et les chercheurs, la population n’est pas assez informée des possibilités de soins. La plupart des personnes malades ne savent pas où s’adresser. Savoir vers qui se diriger facilement et de façon ciblée est la première amélioration à mettre en place aujourd’hui selon les experts.