C’est le constat fait par la police, le crack, une drogue dérivée de la cocaïne, se consomme et se trouve très facilement à Bruxelles. Plusieurs stations de métro ainsi que les gares sont devenues des points de rassemblement pour les dealers et pour les consommateurs. Et entre les dealers des différents quartiers la concurrence est rude. Ce qui a fait chuter les prix. Entre 15 et 20 euros pour une boulette de 5 doses.
Du côté des associations actives sur le terrain, on confirme la tendance. "La facilité d’accessibilité à ce produit-là est vraiment beaucoup plus importante qu’avant et avec toutes les conséquences que ça a", explique Kris Meurant, directeur du pôle psychosocial de l’asbl Transit, un centre d’accueil et d’hébergement pour toxicomanes. "Et donc oui, on voit des personnes qui basculent d’un mode consommation vers celui-là et puis d’autres qu’on ne voyait pas et qui à un moment donné viennent se réfugier ici. On voit vraiment que la déferlante de consommation de crack se rajoute à l’accueil des autres consommateurs qui, eux, continuent à venir également". Transit a vu la proportion de ses visiteurs dépendants au crack augmenter de 10 pourcents en 5 ans. Cette augmentation est aussi à mettre en relation avec une croissance de la grande précarité.
74% du public de l’asbl déclare consommer des psychostimulants (type cocaïne, crack ou amphétamines).