"L’objectif est toujours le même : il faut faire cesser la dynamique de harcèlement qui s’est mise en place parce que c’est toujours la demande prioritaire des enfants et des adolescents. […] lls veulent pouvoir reprendre une vie et une scolarité normale le plus rapidement possible", précise le coordinateur du centre David Plisnier.
Cet objectif est primordial alors que le cyber harcèlement ne laisse aucune minute de répit au jeune pris pour cible. "Les situations de cyberharcèlement sont de plus en plus rapides, c’est-à-dire qu’avant, un jeune pouvait encaisser plusieurs mois, voire plusieurs années de harcèlement parce qu’il avait des temps de pause, il avait des temps où il était tranquille à la maison, en vacances, etc. Aujourd’hui, et c’est vraiment une spécificité du cyber harcèlement, le harcèlement va se faire h24. Et donc, il n’y a plus ces temps de pause et des gens peuvent littéralement craquer en quelques semaines…", constate David Plisnier.
Et de rappeler qu’il faut investir des moyens dans la lutte contre le cyber harcèlement, tant dans la détection que dans la répression de ce type de délit. Le coordinateur du centre de référence et d’intervention harcèlement estime par ailleurs qu’il faut revoir la législation belge : "La France a une loi spécifique sur le cyber harcèlement, et depuis peu, une loi spécifique sur le harcèlement scolaire. En Belgique, nous n’avons ni l’un ni l’autre, donc ça limite les possibilités sur le plan législatif".