"Pendant le confinement, la plateforme d'écoute de notre association a enregistré une augmentation de 30% de ses sollicitations générant deux fois plus de signalements de cyberharcèlement aux plateformes", explique Justine Atlan, directrice générale de l'association e-Enfance (France).
"De nombreux comptes ont ainsi été fermés, en coopération avec Snapchat et Instagram notamment, en raison de cyberviolences avérées telles que le chantage sexuel à la webcam, le revenge porn", poursuit-elle.
Emilie, 13 ans, fait partie de ces victimes harcelées en ligne. "Le harcèlement avait commencé au collège avant mars mais dès le début du confinement, cette ancienne amie qui me harcelait m'a inclus dans des groupes sur divers réseaux sociaux et c'est ainsi que plusieurs personnes, que parfois je ne connaissais pas, m'insultaient et me menaçaient tous le jours car elle avait créé de fausses rumeurs à mon sujet", témoigne-t-elle. Grâce à un dépôt de plainte, un suivi psychologique et un changement d'école, Emilie dit "aller mieux" aujourd'hui.