En mission, les Danois ont d’abord renvoyé le pays de Galles à ses études d’un 0-4 bien tassé. Ils ont ensuite évité les mailles du piégeux filet tendu par les Tchèques pour s’inviter dans le dernier carré (2-1). Un exploit monumental pour certains, la juste continuité d’un travail de sape pour eux. Ils y affronteront l’Angleterre pour une place en finale.
Et si, avant le tournoi, les Three Lions auraient probablement été placardés grandissimes favoris de cette rencontre, la donne a changé. Parce que dans l’esprit de nombreux observateurs, les Danois sont désormais capables de tout.
2e meilleure attaque du tournoi avec ses 11 buts, (derrière les 12 de l’Espagne), le Danemark a pris l’habitude de se montrer cynique, réaliste, carnassier devant les cages. L’orgie d’occasions ratées face à la Belgique n’étant plus qu’un lointain souvenir, les Scandinaves ont retrouvé leur froid réalisme.
Défensivement, c’est l’équipe qui concède le moins de tirs depuis l’entame du tournoi, menée d’une main de maître par son impérial portier Kasper Schmeichel, la robuste charnière Kjaer-Christensen et les infatigables pistons Maehle-Stryger Larsen.
Au tapis en début de tournoi, l’outsider danois s’est donc relevé pour déjouer tous les pronostics. Jusqu’à brandir le trophée du vainqueur le 11 juin prochain ? Pas forcément. Mais on se rappelle qu’en 1992, ils avaient été repêchés au tout dernier moment suite au forfait de la Yougoslavie, avant de créer la sensation et de braquer les favoris un à un. Bis repetita en 2021 ? Impossible n’est pas Danois. Surtout depuis le 12 juin dernier.