Les chercheurs ont calculé le volume d’excréments (guano) d’une colonie de manchots à jugulaire de l’Île de la Déception, au large de la Péninsule Antarctique, en traitant des images de drone à l’aide d’une intelligence artificielle. Grâce à des analyses chimiques de ce guano, ils y ont trouvé une très forte concentration en fer, de l’ordre de 3 milligrammes par gramme.
En extrapolant ces données à l’ensemble de l’espèce, les auteurs estiment que les manchots à jugulaire, une des espèces de manchots les plus abondantes, recyclent environ 521 tonnes de fer chaque année. Si cela fait d’eux, selon les auteurs, un des contributeurs "majeurs" du cycle du fer, c’est moitié moins qu’il y a 40 ans,
En effet, leur population a été divisée par deux depuis les années 80.
Les océans capturent chaque année un tiers du dioxyde de carbone (CO2) émis dans l'atmosphère, notamment grâce à l’activité de photosynthèse du phytoplancton. Dans des régions comme celle du courant circumpolaire antarctique, leur croissance est limitée par la faible disponibilité de micronutriments comme le fer.