Chez nous, et d’ailleurs dans quasiment toute l’Europe, le nombre de sans-abris ne cesse d’augmenter. Que ce soit dans les petites ou les grandes villes. Pour mieux pouvoir cerner le phénomène grâce à des méthodes de dénombrement, avec entre autres le soutien de la Fondation Roi Baudouin, plusieurs universités et acteurs de terrains unissent leurs efforts.
Nous disposons actuellement de chiffres pour 2020. D’autres, qui touchent davantage de villes belges, sont attendus en mars 2022. Les statistiques mettent en lumière tant l’ampleur du phénomène que le profil type du public cible, tout cela "afin d’élaborer une stratégie efficace de lutte contre la problématique", comme le mentionne la Fondation Roi Baudouin sur son site web. Nous disposons aujourd’hui de chiffres à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre, selon une méthodologie commune, ce qui "n’est pas un but en soi", précise Martin Wagener, professeur de sociologie à l’UCLouvain. "C’est une première étape vers un système d’enregistrement plus large. Nous avons la volonté que les Régions prennent de plus en plus en compte cela. Et surtout qu’elles s’articulent entre elles. Oui, la Région bruxelloise est allée très loin. Elle a commencé les dénombrements de sans-abris en 2008. Mais à quoi ça sert si ces chiffres ne sont pas comparables à ceux de la Wallonie et de la Flandre ?".