Jupiler Pro League

Le département de l'arbitrage fait le bilan de la phase classique et priorisera "l'uniformité et la cohérence" lors des playoffs

© Belga Images

Par Thomas Demazy avec Belga

Le département arbitral (Professional Refereeing Department) de la fédération belge de football avait invité dans ses bâtiments les entraîneurs et capitaines des clubs engagés en playoffs de Jupiler Pro League ce mercredi. Objectif : engager une conversation et entamer sereinement la fin de saison. Le directeur technique Bertrand Layec a mis en exergue les objectifs "d'uniformité et de cohérence", maîtres-mots des hommes en noir pour le sprint final. Il a également présenté les chiffres des décisions-clés prises par les arbitres lors de la phase classique.

"Uniformité des décisions, et cohérence de celles-ci sur la longueur" d'une saison. Bertrand Layec, patron de l'arbitrage belge, a présenté lors d'un point presse ce mercredi les deux objectifs principaux que viseront les arbitres à l'aube des playoffs et de la finale de Coupe de Belgique entre Malines et l'Antwerp.

Pour entamer cette période cruciale, le département de l'arbitrage a organisé une rencontre avec les entraineurs et capitaines de clubs. "L'ambiance de la rencontre était très décontractée et positive. Nous avons eu une vraie discussion", s'est réjoui le patron de l'arbitrage belge. "Cette semaine est peut-être l'une des plus importantes de la saison, avec la finale de la Coupe et le début des playoffs."

"Si notre ligne technique peut varier d'un arbitre à un autre sur certains éléments, nous avons insisté pour conserver l'uniformité de leurs décisions", explique Bertrand Layec. Concernant la cohérence, "sur 306 matches et des milliers de situations, c'est un réel enjeu. La perfection n'existe pas. On exige de l'arbitrage 100% de bonnes décisions, mais il y aura toujours des erreurs. Notre travail est de transmettre les définitions du jeu pour comprendre les décisions qui sont prises."

Lors des playoffs, l'accent sera aussi mis sur la communication entre tous les acteurs du jeu. Dans ce cadre, le département arbitral a développé une procédure, qui verra d'abord l'arbitre rencontrer les entraîneurs en avant-match. Une vingtaine de minutes après le coup de sifflet final, le vestiaire arbitral sera également ouvert pour une éventuelle discussion, une fois la tension redescendue. Bertrand Layec espère ainsi instaurer une relation positive entre tous les acteurs du jeu.

86,6% de décisions-clés correctes... et beaucoup d'autres corrigées par le VAR

Lors de ce point presse, l'ancien arbitre français a également présenté des chiffres sur la qualité des décisisons-clés prises par les arbitres de Pro League. "Sur 34 journées de championnat, les arbitres ont été confrontés à 973 situations majeures": penalty, carton rouge, deuxième carton jaune, situation de but ou coup franc aux abords de la surface. Au moment de rendre leur décision, et avant une potentielle intervention de l'arbitrage vidéo, ceux-ci auraient fait le bon choix dans 86,6% des cas, selon l'ancien arbitre international français.  

Avec 3,17 situations majeures par match, "il y a donc 13,4% de mauvaises décisions rendues." Cela représente 162 erreurs, un peu moins de cinq par journée de championnat. "C'est beaucoup, probablement beaucoup trop pour certaines personnes", a concédé Bertrand Layec. "L'avantage, aujourd'hui, c'est que ces 162 erreurs soient corrigées par le VAR", a-t-il poursuivi. Selon le département de l'arbitrage, 84% des erreurs ont été en effet corrigées par l'assistance vidéo. "Il resterait donc 26 erreurs manifestes de l'arbitrage, qui ont influé directement ou indirectement sur le résultat."  

Certaines d'entre elles ont fait l'objet d'une féroce critique, dont le coup de coude de Tajon Buchanan sur Gift Orban, lors du match entre Bruges et La Gantoise le 26 février dernier. "Nous reconnaissons nos erreurs, mais nous n'avons pas fait que des erreurs", a tempéré Bertrand Layec. Le département arbitral avait en effet reconnu l'erreur commise par l'arbitre central, M. Lambrechts, et le VAR qui avait choisi de ne pas intervenir. "Les explications manquent parfois, mais ces phases ne doivent pas effacer le travail effectué. Je considère les erreurs que nous avons commises comme humaines. La pression peut monter parfois", a conclu le directeur technique.

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