Un troisième candidat pour la présidence de DéFI. Le député bruxellois Michaël Vossaert a décidé de briguer un mandat à la tête du parti, face au président sortant François De Smet et le leader des amarantes wallons, Pascal Goergen. La commission électorale de la formation avalisera les différentes candidatures ce lundi. L'élection se tient le 4 décembre prochain.
Pour Michaël Vossaert, Molenbeekois de 36 ans et militant depuis 15 ans, il s’agit de défendre un retour aux sources, aux fondamentaux de son parti tout en étant "plus pragmatique" sur les débats actuels comme la crise énergétique et l’écologie.
Michaël Vossaert, vous êtes président de DéFI Bruxelles. Pour quelles raisons votre candidature, cette fois à la présidence du parti, intervient-elle ?
Parce que j’estime qu’il y a une nécessité de mettre les choses à plat avant d’aborder tous ensemble les échéances électorales de 2024. Aussi, parce que je suis interpellé par des militants qui se posent des questions sur l’avenir de DéFI. Moi qui suis membre depuis 2006, j’ai une expérience, en tant que conseiller communal à Molenbeek, en tant que député régional, à la Fédération Wallonie-Bruxelles et comme président depuis cinq ans de DéFI Bruxelles. Je sens qu’il y a un style à adopter, une méthode à mettre en place qui doit être plus pragmatique. Je suis un homme de terrain, très engagé. Quand je vois la crise énergétique avec un problème de pouvoir d’achat, je veux que mon parti soit sur la balle pour apporter ses solutions. Je veux que mon parti ait une place plus importante dans le débat socio-économique. Je veux également plus faire appel à notre centre d’études.
Ce sont des sujets qui ne sont pas assez abordés par la présidence actuelle de François De Smet ?
Ce sont en tout cas des sujets que moi j’aborde plus facilement. J’ai également envie que DéFI conserve l’identité qu’il a toujours eue : un profil socio-économique plus marqué, qui remet l’ascenseur social en route… Etre une alternative crédible avec des propositions à court et moyen terme. Par ailleurs, nous devons valoriser notre identité francophone. Il y a des liens à retisser. En tant que chef de groupe, nous discutons de l’avenir de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Et on attend DéFI sur cette question. Nous avons par exemple des propositions sur l’enseignement. J’ai entendu les militants bruxellois, wallons et de la périphérie. DéFI a une place et nous ne devons pas la laisser aux autres. Nous avons un projet politique francophone. Nous devons aussi être dans un éco-pragmatisme. Pour tout cela, je sens qu’il faut mobiliser encore plus sur le terrain.