Les Diables Rouges ont dit adieu à l’Euro 2020 ce vendredi soir en s’inclinant face à l’Italie en quarts de finale (1-2). Notre consultant Philippe Albert nous a passé un dernier coup de Phil après l’élimination prématurée de la Belgique.
"On n’a rien à reprocher aux Diables au niveau de la mentalité. Il y a deux tournants dans cette rencontre : la parade exceptionnelle de Donnarumma face à Kevin De Bruyne et le but offert aux Italiens par notre défense qui au lieu de dégager comme les Italiens l’auraient fait, a préféré sortir proprement. Sur le deuxième but, Youri Tielemans ne peut pas bloquer Lorenzo Insigne sinon il se fait exclure. Et puis Thomas Vermaelen et Toby Alderweireld prennent trop de temps pour avancer et empêcher Insigne de frapper", explique Philippe Albert.
Avant de reprendre : "On a été trop naïfs face à cette équipe italienne remodelée mais toujours avec ses deux loups derrière, Leonardo Bonucci et Giorgio Chiellini, qui sont infranchissables. Bonucci à la relance et Chiellini ce qu’il a fait c’est incroyable, surtout quand on sait d’où il revient. J’avais déjà été impressionné par l’entrée en matière de l’Italie dans le tournoi. Il faut être réaliste, on n’a rien à reprocher à la Belgique si ce n’est de la naïveté mais au niveau de la mentalité ça n’avait rien à voir avec le quart de finale face au pays de Galles en 2016".
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Trois échecs en l’espace de sept ans pour une génération dorée qui se fait vieillissante, Philippe Albert n’est néanmoins pas inquiet pour l’avenir : "Il faut apprendre de ses erreurs et éviter de les reproduire à la Coupe du monde au Qatar dans un an et demi si on veut faire partie des favoris. Mais quid de Vermaelen et Jan Vertonghen qui sont déjà relativement âgés ? Dries Mertens sort d’un tournoi très compliqué… Il faut voir comment Roberto Martinez va gérer son groupe dans les mois qui viennent. La relève est là avec Jérémy Doku et son action en 1ère mi-temps qui nous remet dans le match. Doku a été cherché ce pénalty puis il a réalisé une 2e mi-temps faramineuse. Quand on voit ses accélérations, Di Lorenzo n’en pouvait plus. C’est très positif pour l’avenir de notre équipe nationale".
"On a rarement été bougé par d’autres nations comme dans ce tournoi. Face au Danemark, au Portugal et maintenant l’Italie qui nous a bougé dans beaucoup de domaines. Il y a du boulot mais faut il rester positif malgré tout", conclut Albert.