"Peu de sujets ont autant d’implications à la fois individuelles et collectives dans la société française", écrivait en février le professeur Samir Hamamah, en préambule d'un rapport remis au gouvernement français. Inscrit dans le prolongement de la loi bioéthique d'août 2021 qui prévoyait la mise en place d’un plan national pour lutter contre l'infertilité, ce rapport en listait pour la première fois les causes.
"Son but n'était pas de culpabiliser ou d'inquiéter mais d'apporter une information au plus grand nombre sur les facteurs de risque ou les limites de l'assistance médicale à la procréation (AMP)", explique le Pr Hamamah, responsable du service reproduction humaine et fertilité au CHU de Montpellier.
"C'est pour nous un problème de santé publique auquel il faut donner de la visibilité", relève Virginie Rio, fondatrice du collectif Bamp, qui organise la 8e semaine de sensibilisation à l'infertilité, du 31 octobre au 6 novembre.
Aujourd’hui, dans la plupart des pays développés, un couple sur quatre en désir d’enfants ne parvient pas à obtenir une grossesse après 12 mois d’essai, délai correspondant à la définition de l’infertilité par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).