Ce costume folklorique a connu des éclipses avec la Première Guerre mondiale, puis quand les nazis ont banni le mot "Dirndl", trop lié selon eux à l'industrie de la confection juive... tout en encourageant les femmes à se coudre des robes qui lui ressemblaient fort.
Mais il n'a jamais vraiment disparu, adopté par les mondaines du très select Festival de Salzbourg à partir de 1920 ou encore popularisé par une comédie musicale à Broadway en 1936. "A chaque visite, Marlene Dietrich s'habillait" chez le fabricant de Dirndl Lanz, "qui avait 400 succursales aux États-Unis", rappelle la commissaire de l'exposition.
Plus récemment, les fêtes de la bière ont remis le Dirndl à la page.
Ces dix dernières années, la mode folklorique a connu un engouement auprès de la jeunesse tandis que les stylistes du monde entier s'en sont emparés.
Même si nombre de robes bas de gamme en polyester sont désormais fabriquées en Chine, le secteur de l'habillement en Autriche, qui pesait 844 millions d'euros en 2020, est porté entre autres par le Dirndl, aux côtés des vêtements pour la montagne et le plein air.
Selon la chambre autrichienne de commerce (WKÖ), les exportations comptaient pour 70% du chiffre d'affaires, preuve d'une notoriété dépassant les frontières.