On vous emmène dans les vastes étendues de la savane africaine... Là où l'on trouve, notamment, la plus grande population d'éléphants d'Afrique de l'ouest. Des zones en principe protégées mais qui, depuis quelques années, ont vu divers groupes armés s'installer. Elles échappent aujourd'hui de plus en plus au contrôle des Etats, si bien que leur faune est finalement davantage menacée par le djihadisme que pas le changement climatique. C'est le constat que détaille une étude scientifique inédite, parue le mois dernier dans le Global Environmental Change, une des plus prestigieuses revues des sciences de l'environnement.
Le parc du W, un patrimoine menacé au coeur de la savane
L'étude s'est concentrée sur ce qu'on appelle "le parc du W", une immense réserve naturelle, patrimoine mondial de l'UNESCO, à cheval sur trois pays africains, bordée de parcs nationaux: le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Trois pays qui ont aussi en commun la présence de groupes djihadistes contrôlant certaines parties de leur territoire, avec toutes les conséquences que l'on connaît sur les populations locales. Ce que l'on connaît moins, c'est leur impact sur cet écosystème de savane, le plus grand d'Afrique de l'ouest.