Justice

Le dossier Dragone est clos, le ministère public ne fait pas appel

Les funérailles de Franco Dragone, le 11 octobre 2022

© Belga

Le parquet de Mons a décidé de ne pas interjeter appel de l’ordonnance récente de non-lieu de la chambre du conseil dans l’affaire "Dragone", indique-t-il vendredi.

La chambre du conseil de Mons avait en effet rendu, le 13 janvier, une ordonnance de non-lieu dans un dossier de fraude fiscale qui impliquait entre autres le metteur en scène louviérois Franco Dragone, décédé le 30 septembre dernier à l’âge de 69 ans. Le non-lieu a été prononcé pour l’ensemble des 42 personnes et sociétés inculpées dans cette affaire, l’instance pointant notamment des "procédés déloyaux" et "d’un autre âge" des enquêteurs, le fait qu’ils ont eu "des contacts avec la presse pendant l’instruction", mais aussi le fait qu’ils ont "bâclé certains devoirs à décharge".

Après la publication, jeudi, d’un article de presse, le ministère public a précisé les motifs pour lesquels il n’interjettera pas appel de la décision de la chambre du conseil.

"Le décès du principal inculpé, d’une part, et la prescription des infractions reprochées à un co-inculpé, d’autre part, ont entraîné l’extinction de l’action publique les concernant, clôturant ainsi de manière indiscutable tout débat judiciaire quant aux faits qui leur étaient reprochés", peut-on lire dans le communiqué du parquet de Mons. "Invoquant la déloyauté de l’enquête sans pour autant conclure à l’irrégularité de la procédure, la chambre du conseil s’est abstenue de motiver dans le chef des autres inculpés l’existence de charges suffisantes à leur renvoi devant le tribunal correctionnel", poursuit-on.

Le ministère public a décidé de ne pas interjeter appel de cet aspect de l’ordonnance du 13 janvier "en raison du rôle secondaire des autres inculpés personnes physiques et du manque d’efficience prévisible de poursuites dirigées contre une société établie aux Iles Vierges britanniques et aux avoirs localisés aux Barbades".

"Quoi qu’il en soit, l’appel ne saurait non plus servir à rectifier des considérations purement subjectives, qui ne remettent au final pas en cause la régularité même de la procédure", souligne encore le parquet de Mons. Ce dernier entend dès lors respecter la décision, qui, "au même titre que toute autre décision de justice définitive, illustre toute la complexité des enquêtes menées dans les affaires de fraude fiscale et économique de grande ampleur".

Le ministère public tient à "réitérer son entière confiance dans les enquêteurs qui ont fait preuve d’un parfait professionnalisme dans cette enquête, menée sous l’autorité et le contrôle d’un juge d’instruction". Il a, enfin, réaffirmé sa ferme volonté de poursuivre, avec leur concours, la délinquance financière et fiscale sous toutes ses formes, y compris les plus graves.

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