Toujours concernant cette fameuse Palme (l’emblème de la ville de Cannes), une étude a été menée dans le plus grand sérieux par nos confrères du quotidien Nice-Matin et d’autres spécialistes du Cinéma, il y a quelques années déjà, dans le but de déterminer les éléments clés qu’un film doit contenir pour recevoir cette haute distinction. Pour réaliser cette étude, nos connaisseurs ont compilé toutes les données liées aux films récompensés par une Palme d’Or depuis la création du Festival de Cannes en 1946, à savoir le pays d’origine, la nationalité du réalisateur, la langue parlée, le genre du film, le nombre d’entrées en France, les recettes, etc. De cette cartographie, de ces chiffres, de cette analyse, ils ont tiré le portrait type, la recette d’une future Palme d’Or. Candidats réalisateurs, soyez attentifs à ce qui va suivre. Pour être honoré ici à Cannes, d’après les conclusions de ces experts, la Palme d’or est (ou doit être) un drame, tournée en anglais et à Los Angeles. Bon d’accord, quand on sait que "Rosetta" (la première Palme d’or de Jean-Pierre et Luc Dardenne reçue en 1999) est, certes, un drame mais tourné en français et à Seraing, on est donc bien loin du rêve américain et d’Hollywood Boulevard. Toujours d’après ces spécialistes, vous multipliez vos chances de gagner un prix si dans le titre de votre film se retrouvent les mots "homme" et/ou "vie". Décidément, nos Dardenne ont tapé à côté avec leur deuxième Palme d’or au titre simple et court "L’enfant" (notez qu’il s’agissait d’un garçon, un HOMME en devenir avec la VIE devant lui). Mieux encore, vous sentirez le souffle de la victoire si l’une de vos héroïnes se nomme Anna, Anne ou Nancy. Quant au film parfait (toujours pour recevoir une Palme d’or), il doit être réalisé par un Américain et durer 1h58. Cher Joachim Lafosse (en compétition cette année), j’espère que tu as pris connaissance de cette étude avant de proposer ton film "Les intranquilles" ! ?