Les experts du FMI n’ont pu que constater les effets que la crise sanitaire a déjà eus sur les finances de l’Etat. La crise énergétique, accentuée depuis le conflit entre la Russie et l’Ukraine, a érodé encore plus les réserves financières belges, notamment en raison des différentes mesures qui ont été prises pour soutenir les ménages et les entreprises.
Comme cela a déjà fait l’objet de discussions au sein du gouvernement, toutes ces mesures vont accroître le déficit budgétaire l’an prochain, "largement au-dessus de son niveau pré-pandémie", a constaté Mark Horton, le responsable de la mission du FMI qui vient d’analyser l’état financier et économique de la Belgique.
Cette situation rend difficile une stabilisation de la dette et fragiliserait la Belgique si de nouvelles difficultés devaient survenir. Il serait alors compliqué de dégager de nouveaux montants pour aider la population ou les entreprises.
Dans ce contexte, le FMI recommande à la Belgique de faire des efforts budgétaires, des économies. Il conseille, idéalement, d’arriver à un effort budgétaire de l’ordre de 0,8% du PIB en 2023. "Le déficit budgétaire total ne devrait pas augmenter en 2023", écrit le FMI. "Idéalement, il devrait être réduit", ajoute le FMI dans sa communication.
Un effort budgétaire de 0,8% est un minimum pour le FMI qui le recommande aussi pour les années suivantes, "jusqu’à ce que le niveau de déficit permette de stabiliser la dette" et "parvenir à un équilibre structurel".
Où réaliser ces efforts budgétaires ? Le FMI a sa petite idée. C’est du côté des dépenses publiques qu’il faudrait aller chercher. Des réformes en matière fiscale, en matière de pensions et sur le marché du travail seraient aussi à envisager.