Tous les joueurs n’ont pas le même degré de cécité. Il convient de distinguer la malvoyance de la non-voyance. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) propose une classification :
une personne est malvoyante si son acuité visuelle se situe entre 3/10e et 1/20e, c’est-à-dire qu’elle peut voir ce qui se trouve à maximum 3 m, et/ou si son champ visuel est inférieur à 20°, ce qui correspond au champ visible à travers une longue vue.
l’OMS considère une personne comme non-voyante ou aveugle si son acuité visuelle est inférieure ou égale à 1/20e, c’est-à-dire qu’elle peut voir ce qui se trouve à maximum 50 cm, et/ou si son champ visuel est inférieur à 10°, ce qui correspond au champ visible à travers le trou d’une serrure.
Une personne aveugle est rarement plongée dans le noir total
Il existe aussi de nombreux types de malvoyance liées à des maladies de l’oeil : perte de vision centrale, périphérique, vision floue, taches dans la vision, etc. "Celles-ci sont dans la plupart des cas dégénératives. La vue se dégrade alors progressivement, mais il faut bien se rendre compte qu’une personne aveugle est rarement dans le noir total. Une personne fortement non-voyante peut, dans certains cas, encore distinguer certaines sources lumineuses", détaille Perrine Suinen, thérapeute spécialisée en déficience visuelle. Des applications comme Eye-view, développée par la Fédération des Aveugles de France, permettent de simuler les effets des principales maladies de l’oeil sur la vision.
En cécifoot, la Fédération de handisport distingue aussi les joueurs en fonction de leurs capacités visuelles. La catégorie B1 rassemble les joueurs les plus gravement atteints (capacité visuelle inférieure à 1/20e). C’est cette catégorie qui joue dans les tournois internationaux (Coupe d’Europe, Coupe du monde, etc.) et aux Jeux Paralympiques. Les autres catégories jouent sans masque, sur un terrain sans barrières et sans guide, avec un ballon aux couleurs contrastées par rapport au revêtement du sol.