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Le Forem pas suffisamment efficace pour Maxime Prévot (Les Engagés) : "C'est un mammouth"

Maxime Prévot, président des Engagés.

© RTBF

En juin 2022 déjà, le président du MR Georges-Louis Bouchez indiquait que la situation économique du pays se porterait mieux si le taux d’emploi avoisinait les 80% et non les 72% comme actuellement. Pour lui, remettre davantage de personnes en capacité et en âge de travailler sur le marché de l’emploi permettrait de baisser la fiscalité.

Et pour le président des Engagés, Maxime Prévot, et le chef de groupe MR à la Chambre des représentants, Benoît Piedboeuf, la fiscalité devrait effectivement baisser de 25%. Mais pour remettre du monde sur le chemin du travail, encore faudrait-il avoir un service efficace, estime Maxime Prévot. "Je ne remets pas en cause le travail des agents du Forem, mais l’efficacité très relative d’un outil qui coûte 2 milliards d’euros chaque année à la Wallonie et qui n’a pu l’an dernier former une vingtaine de milliers de demandeurs d’emploi, c’est-à-dire à peine 10% des chômeurs avec de nouveau une efficacité relative. C'est un mammouth."

"C’est surtout l’incapacité de remettre à l’emploi à travers des outils publics comme le Forem que se trouve le problème. Nous sommes donc favorables à limiter dans le temps à deux années la possibilité de recevoir des allocations de chômage", reprend-il. " Par contre, nous reverrions ces allocations à la hausse durant ces deux ans. Et au terme de cette période, l’État aurait la faculté voire l’obligation de proposer soit un job dans les secteurs associatif, public et privé."

​​​​​​​Attention aux erreurs du passé

Alain Vaessen, directeur général de la Fédération des CPAS, émet quelques craintes quant à la proposition de Maxime Prévot. "La question de l’emploi est plus large que celle du Forem", déclare-t-il. "Je pense que dans une réflexion sur la dégressivité des allocations de chômage et de la limitation dans le temps, il faut regarder l’expérience de 2015. A l’époque, le gouvernement fédéral décide de supprimer les allocations d’insertion. Résultat, 40.000 personnes ont quitté les rangs du chômage. 30% sont arrivées au CPAS, il s’agissait donc d’un simple transfert des charges. 30% ont retrouvé un emploi et 30% sont sortis des radars, tombés dans la grande précarité ou le sans-abrisme. Je ne dis pas qu’il ne faut pas réfléchir à une dégressivité ou une limitation dans le temps, mais ne reproduisons les mêmes erreurs."

Des mesures ciblées et une meilleure formation

"Je n’ai jamais considéré que pousser les personnes vers le CPAS les aiderait à trouver de l’emploi, au contraire ", réagit le vice-Premier ministre Ecolo, Georges Gilkinet. "Je crois plutôt qu’il faut mettre en place des mesures ciblées pour relever les bas et moyens salaires. De cette façon, les travailleurs gagneraient davantage. De plus, nous devons créer des pôles d’emplois pour spécialiser l’économie de la Wallonie. Nous devons investir dans les métiers innovants."

Pour le président du PS Paul Magnette enfin, il convient surtout de réinvestir dans la formation pour augmenter le taux d’emploi et travailler sur la création d’emplois à temps plein.

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