Le dernier obstacle est plutôt politique.
Il paraît difficile de faire accepter un projet consistant à chercher de nouveaux gisements d’énergie fossile.
Au moment où l’Europe se met en ordre de bataille pour décarboner son économie (neutralité carbone visée en 2050), il paraît difficile de faire accepter un projet consistant à chercher de nouveaux gisements d’énergie fossile. D’ailleurs, dans le nouveau Plan Air, climat, énergie 2030, dévoilé récemment par le Ministre wallon de l’Énergie, Philippe Henry, il n’est absolument pas question de gaz de houille.
Seule l’extraction de gaz de mine est encore envisagée, mais c’est très différent. Il s’agit du gaz qui s’échappe des anciennes galeries de mine, celles qui n’ont pas encore été envahies par l’eau.
Le méthane a tendance à sortir dans l’atmosphère, il vaut mieux le brûler et le transformer en électricité.
Le méthane a tendance à sortir dans l’atmosphère et c’est un puissant contributeur à l’effet de serre. D’un point de vue environnemental, il vaut mieux le brûler et le transformer en électricité. Depuis 2019, la société française Gazonor exploite ainsi le gaz produit par l’ancien charbonnage d’Anderlues. Les cinq turbines installées au-dessus de l’ancien puits de mine produisent de l’électricité pour 35.000 ménages.
Gazonor a d’ailleurs introduit une demande de permis pour exploiter trois autres anciens puits de mines au sud de Charleroi. Mais le potentiel du gaz de mine est nettement moindre que celui du gaz de houille. "C’est très difficile à évaluer, car le bassin wallon est peu connu de ce point de vue", explique Yves Fouant (Gazonor)." Je dirais entre 3 et 6 milliards de mètres cubes."