Afin d'échapper au fisc italien, la branche italienne de Pfizer aurait transféré des fonds à des filiales aux Etats-Unis et aux Pays-Bas, ont assuré des sources proches de l'enquête citées mercredi soir par l'agence financière. L'enquête sur le géant pharmaceutique a commencé en février et couvre les années 2017, 2018 et 2019, ont-elles précisé.
"Les autorités fiscales italiennes procèdent régulièrement à des audits et des enquêtes sur les impôts de Pfizer, et Pfizer coopère à ces audits et enquêtes", a déclaré jeudi à l'AFP un porte-parole du groupe américain. "Pfizer se conforme aux lois et exigences fiscales de l'Italie."
Les ventes du vaccin et de la pilule anti-Covid de Pfizer ont dopé ses résultats au deuxième trimestre. Le chiffre d'affaires mondial du laboratoire américain a ainsi bondi de 47% pour atteindre 27,74 milliards de dollars, un record.
Pfizer n'est pas le premier groupe étranger à avoir éveillé les soupçons du fisc italien. Le groupe français de luxe Kering avait trouvé en avril un accord avec le fisc italien portant sur un montant de 186,7 millions d'euros pour régler un litige concernant sa marque Bottega Veneta.