Champion du monde, vainqueur de grand tour ou chasseurs de classiques, quelques grands noms du peloton manqueront à l’appel quand la cloche sonnera le départ de la saison cycliste 2022. Au total, une trentaine de coureurs ont décidé de ranger leur vélo au clou cette année. Et parmi eux, des palmarès à faire pâlir les plus ambitieux des néopros.
Greipel, Martin : le cyclisme allemand perd de la cuisse
Le plus emblématique d’entre eux c’est sans nul doute André Greipel, 39 ans. En 16 années chez les pros le " Gorille de Rostock " a glané 158 succès dont 22 victoires d’étapes sur les grands tours. Le sprinteur allemand possédait tout simplement les plus grosses cuisses et le plus beau palmarès du peloton.
Rayon cuisse et palmarès, son compatriote Tony Martin (67 victoires) se débrouillait pas mal lui aussi. Collectionneur de maillots arc-en-ciel, le " Panzerwagen " (char d’assaut) a pris soin d’étoffer sa collection en décrochant un 8e titre mondial le jour de ses adieux en remportant le chrono en relais mixte à Knokke-Heist.
Aru, Martin : Retraités aux destins croisés
La famille des grimpeurs, elle, dit adieu à deux membres du cercle fermé des coureurs ayant réussi à gagner sur les trois grands tours. Fabio Aru, a même fait mieux puisqu’en 2015 il avait remporté le classement final du Tour d’Espagne. Mais à 31 ans " le Chevalier des quatre Maures " s’en va sur la pointe des pédales n’ayant jamais vraiment réussi à concrétiser les énormes attentes que le cyclisme italien avait placé sur ses frêles épaules.
Pour Dan Martin c’est un peu l’inverse. Peu de puristes avaient misé sur cet Irlandais atypique au style dégingandé. C’était sans compter sur son punch, sa roublardise et son abnégation qui lui ont permis de décrocher notamment deux monuments du cyclisme (Liège-Bastogne-Liège 2013 et Tour de Lombardie 2014).
Liège-Bastogne-Liège 2013, Victoire de Daniel Martin
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De quoi faire rougir, son illustre cousin, Nicolas Roche (fils de Stephen Roche) lui aussi retraité cette année. Bye bye aussi Tejay van Garderen éternel espoir déçu du cyclisme américain et Roman Kreuziger, vainqueur de l’Amstel Gold Race en 2013.
Vanendert, Van Genechten : Deux Belges et deux étapes
Malgré quelques podiums sur l’Amstel Gold Race ou sur la Flèche Wallonne c’est en France que Jelle Vanendert a signé le plus bel exploit de sa carrière. En 2011, celui que ses équipiers surnommaient " Rachid " avait déjoué tous les plans des favoris pour remporter la 14e étape du Tour de France en solitaire au Plateau de Beille. Jonas van Genechten s’en va lui aussi avec une belle victoire dans la musette. Un succès d’étape décroché sur la Vuelta en 2016.
14ème étape : Saint-Gaudens > Plateau de Beille : Victoire de Jelle Vanendert
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Après de longues années à pédaler sans compter, tous ces coureurs ont franchi leur dernière ligne d’arrivée cette année. C’est sûr, le peloton a perdu de la qualité mais pour vous rassurer dites-vous que ce sera peut-être pire encore dans un an… Philippe Gilbert, Alejandro Valverde ou encore Mark Cavendish… Les noms des futurs retraités font déjà trembler les amoureux de la Petite Reine.
