Le Plan pour une Belgique LGBTQI+ compte une quarantaine de pages. Notons que dans sa communication, le gouvernement fédéral en est resté à l'intitulé "LGBTQI+", alors qu'on utilise de plus en plus l'intitulé "LGBTQIA+", où le "A" fait référence au caractère asexuel de la personne.
Dans l'introduction au plan, les avancées belges en matière de droits LGBTQI+ sont rappelées : loi en faveur du mariage et de l’adoption pour les couples de personnes de même genre, accès à la procréation médicalement assistée, loi anti-discrimination, loi pour les droits des personnes transgenres. Cependant, expliquent les auteurs du plan, "ces avancées législatives ne correspondent pas toujours à la réalité vécue par les personnes concernées dans la vie courante : les agressions physiques et verbales dans l’espace public, l’insécurité, l’exclusion", qui "demeurent importantes".
Unia a ainsi relevé 406 signalements de discrimination sur la base de l’orientation sexuelle en 2020, un chiffre qui ne révèle qu’une partie de la réalité, car des victimes choisissent parfois le silence. Du côté de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, les plaintes des personnes transgenres représentent déjà plus de 10% du nombre total des plaintes et leur nombre relatif augmente chaque année, peut-on lire en préambule au plan fédéral pour une Belgique LGBTQI+ friendly.
Toutes ces raisons amènent le gouvernement à repréciser sa stratégie dans un nouveau plan, alors que les différents gouvernements régionaux ont aussi chacun pris des dispositions pour améliorer la vie des personnes LGBTQI+.