Belgique

Le gouvernement avalise les opérations militaires 2023, avec l’est de l’Europe en tête

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Par Belga, édité par Marine Lambrecht

Le gouvernement a avalisé vendredi le plan d’opérations et d’engagements militaires pour 2023 présenté par la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, et qui met principalement l’accent sur une présence militaire sur le flanc oriental de l’Otan, en réaction à l’invasion russe de l’Ukraine.

"Sur proposition de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, le Conseil des ministres a marqué son accord concernant la proposition d’engagement opérationnel belge en 2023", a indiqué la chancellerie du Premier ministre dans un communiqué.

Aucun détail n’a été fourni vendredi, dans l’attente de la présentation du plan d’engagements opérationnels la semaine prochaine à la Chambre.

Mme Dedonder (PS) avait toutefois donné mercredi aux députés un avant-goût de ce plan en expliquant en commission de la défense nationale que la Belgique continuera de participer, dans le cadre des mesures d’assurances prise par l’Otan à la suite de l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou en 2014, à des déploiements dans la partie orientale de l’Alliance.

Elle avait cité le groupement tactique renforcé de présence avancée ("enhanced Forward Presence", eFP) en Lituanie, le groupement tactique de présence avancée ("Battle Group Foward Presence", BG FP) en Roumanie et la mission de police aérienne de la Baltique ("Baltic Air Policing", BAP) en Lituanie.

À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, les alliés ont également décidé de mettre en œuvre des activités de vigilance renforcées ("enhanced Vigilance Activities", eVA). Ces eVA comprennent des opérations aériennes supplémentaires au-dessus des territoires des pays membres de l’Alliance afin de renforcer la présence militaire sur son flanc oriental.

"En fonction de l’évolution de la situation sécuritaire, la Défense prévoit de continuer à déployer du personnel en 2023 pour soutenir la poursuite de ces eVA", a souligné la ministre.

Elle a aussi confirmé que la Défense s’impliquera dans le développement et la conception d’une mission de soutien militaire européen à Kiev ("European Military Assistance Mission", EUMAM), axée sur la formation et la préparation des forces ukrainiennes en dehors de la zone de conflit. "La Belgique contribuera effectivement à cette mission d’appui", a-t-elle dit.

Mme Dedonder avait précédemment indiqué que la participation belge devrait concerner de 50 à cent personnes.

Toujours dans le cadre de l’Otan, la Défense confirme ses engagements antérieurs dans le cadre du concept de forces de réaction rapide (la NATO Response Force", NRF). La Belgique apportera également une nouvelle contribution à l’augmentation convenue de l’opérationnalité des capacités existantes, comme prévu dans l’initiative OTAN de préparation ("NATO Readiness Initiative", NRI), et suivra de près l’évolution du nouveau modèle de force ("New Force Model", NFM), qui prévoit d’augmenter la réactivité des forces armées alliées.

La ministre a également annoncé la poursuite en 2023 de la participation de la Belgique aux missions les plus importantes de l’Union européenne ; celles des formations au Mali (EUTM Mali), en Centrafrique (EUTM RCA) et au Mozambique (EUTM MOZ) et l’opération navale EU NAVFOR (alias Atalanta) de lutte contre la piraterie au large de la Corne de l’Afrique.

Selon Mme Dedonder, les théâtres d’opération principaux dans les prochaines années se situeront dans ce que certains experts qualifient d'"arc d’instabilité" autour de l’Europe, avec une éventuelle participation belge aux opérations de gestion de crise en Méditerranée, au Sahel et plus largement en Afrique de l’Ouest, y compris dans le golfe de Guinée, ainsi qu’au Moyen-Orient.

 

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