Le groupe Wagner, engagé sur le front ukrainien, aurait pris la partie orientale de Bakhmout. Cette armée privée est aussi au cœur de l’actualité, au vu de son influence qui s’étend particulièrement en Afrique. Est-elle aussi active en Europe ? Réponse dans Le fin Mot, avec Michael Eric Lambert, analyste renseignement pour l’agence Pinkerton à Dublin.
Bien que privé, le groupe paramilitaire Wagner, mené par l’homme d’affaires russe Evgueni Prigojine, est engagé sous les ordres du Kremlin pour combattre l’Ukraine. Il jouit même d’une influence grandissante dans le monde.
Les membres de cette organisation opèrent aussi dans une dizaine de pays africains comme le Mali, le Mozambique, ou encore la République centrafricaine. Mais ils ne s'arrêtent pas à l'Ukraine et à l'Afrique.
Pour l’analyste de l’agence Pinkerton Michael Eric Lambert, la présence du groupe Wagner est aussi attestée en Europe centrale : "Effectivement, il est actif en Europe. En Afrique, c’est la majorité de ses activités. Mais il faut bien le rappeler, c’est un groupe paramilitaire russe qui compense les défaillances des troupes russes sur le terrain, qui est très actif en termes de propagande. On le retrouve notamment en Serbie mais également en Biélorussie, dans des zones grises dont on parle beaucoup moins souvent, comme par exemple l’Abkhazie ou la Transnistrie. De fait, le recrutement est très très large et a pour objectif naturellement d’envoyer davantage de troupes en Ukraine pour compenser, comme je l’ai dit, les défaillances du Kremlin sur le terrain".